Le Grand Prix de la Sologne des Étangs s’est tenu, samedi dernier, dans de drôles de circonstances. Les organisateurs de l’épreuve - support de la troisième manche de Coupe de France N2 - ont connu un véritable coup de chaud lorsqu’ils ont appris, trois jours seulement avant le Jour-J, que l’épreuve ne pourrait avoir lieu, en raison (notamment) d’un concert de David Guetta à proximité (lire ici). Tout est finalement rentré dans l’ordre, après qu’Erwan Grux et ses équipes ont trouvé un Plan B au niveau du parcours, pour la victoire du doyen Yannick Martinez dans le Loir-et-Cher (voir classement). Désormais, l’homme à la tête du comité d’organisation veut se projeter sur la suite, et rêve de N1. Entretien.

DirectVelo : L’organisation de cette cinquième édition n’était pas de tout repos !  
Erwan Grux : Non, mais on a eu une très belle course malgré un parcours qui a été modifié mercredi, à trois jours de l’épreuve, en raison du concert de David Guetta. On avait déposé le parcours en préfecture le 29 avril et on nous annonce le mercredi matin que la course est tout bonnement annulée… On a pris la décision de modifier le parcours et de refaire une proposition qui a été validée mercredi à 17h30. Il a fallu se réadapter. On a tout de même fait une belle prestation. On a eu la chance d’avoir une première attaque du Champion de France, Titouan Margueritat, qui a fait le show toute la journée.

Tu es donc satisfait de cette journée ? 
Je reste frustré du nombre de participants. On a 17 équipes de N2, qui ont l’obligation de venir. Pour le reste, j’avais invité une quinzaine de formations de N3, et seules deux ont répondu favorablement à cette invitation. Les équipes voulaient que l’on prenne en charge les frais de déplacement. Pour venir disputer une manche de Coupe de France N2… Bon, chacun son truc. Je remercie Issoire et Lucé, qui ont joué le jeu et sont venus sans frais de déplacements remboursés. Issoire est fidèle, ils sont venus sur nos cinq premières éditions. Toujours est-il que l’on avait donc un peloton de 114 coureurs. On méritait mieux, je pense, même si je comprends que beaucoup avaient besoin de couper après le Championnat de France.

Tu espérais donc un peloton plus fourni ?
Oui, on aurait aimé 40 coureurs de mieux car quand tu présentes un peloton de 90 gars aux élus qui paient la course, ils te rigolent au nez. Mais c’est ainsi.

« ON NOUS A DIT QUE L’ON AVAIT LE NIVEAU »

Faut-il changer de date ?
C’est compliqué, le calendrier est très fourni. On avait déjà voulu changer de date il y a deux ans mais on ne l’avait finalement pas fait. On ne compte pas candidater en septembre, étant donné que la moitié des bénévoles de l’organisation, en Sologne, sont chasseurs (sourire). Notre objectif est de faire ça en mai-juin mais ce n’est pas simple.

Y’a-t-il la volonté d’intégrer le calendrier de la Coupe de France N1 ?
On a la prétention de vouloir y candidater. Au regard de notre organisation, et pour avoir échangé avec plusieurs directeurs sportifs, on nous a dit que l’on avait le niveau et que c’était largement possible. On postulera.

Avec le parcours initialement prévu cette année, et sans David Guetta ?
(Sourire). Il y a plusieurs postulants. Tous les maires étaient présents ce soir et certains nous ont déjà fait part de leur envie d’accueillir la course. Dans tous les cas, la Sologne c’est mal plat. Malheureusement, cette fois-ci il a fallu supprimer la partie plus vallonnée. Mais il y a de quoi faire.