Emilien Jeannière : « J’y croyais »

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

Emilien Jeannière devra patienter pour une éventuelle victoire sur le Tour de Wallonie (2.Pro). Au lendemain de sa 5e place, le coureur de TotalEnergies a fini, ce mardi, à la 2e place de la deuxième étape où Corbin Strong a réglé un peloton de 50 coureurs dans les rues d'Ouffet dans le Condroz liégeois (voir classement). Le Vendéen est revenu sur sa journée et particulièrement sur son sprint au micro de DirectVelo.

DirectVelo : C’était une étape idéale pour toi…
Emilien Jeannière : Le final me correspondait super bien avec une première bosse raide pas très longue, puis une seconde bosse assez roulante et qui se passait en force. Au premier passage sur la ligne, les 350 derniers mètres en faux-plat montant, ça m’a fait penser à ma victoire sur les Boucles de la Mayenne. C’était un parcours difficile. L’objectif pour les gars c’était de me placer au premier passage sur la ligne à 30 kilomètres puis, vraiment me repositionner au pied de la bosse raide à 12 kilomètres de l’arrivée. Ils l’ont très bien fait et après il fallait que je m’accroche. Dans les bosses, c’est un peu chacun pour soi. Le but, c’était d’avoir quelqu’un avec moi dans la dernière montée et Juju (Simon) était là pour faire le boulot. Je me sentais vraiment fort.

As-tu réussi à être placé idéalement ?
Au pied, j’étais un peu loin mais j’ai vu que Julien (Simon) était là. Dans le plan, je devais attendre le sommet de la bosse pour me replacer sur le kilomètre de replat, mais je lui ai dit d’y aller plus tôt. On s’est mis tous les deux dans le vent, et il m’a remonté. On a bien fait parce que ça roulait vraiment fort. Sans cela, ça aurait été trop tard. J’ai pu me caler dans les roues et Julien m’a laissé au kilomètre. Ce n’était pas facile de choisir les bonnes roues. S'il avait été encore là à 350 mètres de la ligne, je pense que ça aurait fait mouche.

« J’AI VRAIMENT DÛ LE CONTOURNER »

Comment s’est passé ton sprint ?
J’avais vu que Corbin Strong était bien emmené. J'y croyais franchement au dernier virage. Je me suis dit « il va falloir lancer de loin ». Quand je m’apprête à lancer, son lanceur s’écarte de mon côté. Je n’ai pas pu passer et après j’ai vraiment dû le contourner. Je me cale un peu dans la roue et j’essaie de passer par la gauche… Je reviens, je reviens mais il m’en a manqué un poil. Si son coéquipier ne s’écarte pas de mon côté, ça aurait pu le faire. J’étais plus rapide que Corbin Strong mais c’est le jeu. Je reviens dans sa roue et j’essaie de passer par la gauche, je me dis que je vais peut-être avoir le temps de le doubler s'il s’écrase. Mais il ne s’est pas écrasé, je suis revenu à son pédalier. Il m’a manqué dix mètres, mais c’est toujours facile à dire après coup.

Comment vois-tu la suite de ce Tour de Wallonie et l’étape de ce mercredi ?
Je n’aime pas dire que je ne passerai pas cette étape. Je vais m’accrocher. Je me connais, quand je joue un peu le général avec les bonifs ça me donne plus de motivation. Mais on ne sait jamais, je vais tout donner. Si je lâche, je vais garder des forces pour les deux dernières étapes. Mais l’objectif, ça va être de s’accrocher.

 

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