Maxence Place a terminé sur une bonne note. Très déçu de sa performance lors des quatre premières journées du Tour du Val d’Aoste (2.2U), le Belge a enfin pu se montrer à son avantage, dimanche, en prenant la bonne échappée lors de la cinquième et ultime étape de l’épreuve transalpine. Mais l'Espoir 2 d'Hagens Berman Jayco n'a pu rivaliser avec les meilleurs grimpeurs, et notamment son compatriote Jarno Widar, lors de l'ascension finale vers la station de Breuil-Cervinia. Le Wallon a fait le bilan de son épreuve pour DirectVelo, derrière la ligne d'arrivée de cette ultime journée de course. 

DirectVelo : Tu termines le Tour du Val d’Aoste avec une 7e place d'étape !
Maxence Place : J’étais venu avec de l’ambition et malheureusement, je n’étais pas bien du tout de la semaine. Je n’avais pas du tout l’habitude de la chaleur. En Belgique, on n’a pas eu de beau temps jusqu’à maintenant. On dit souvent qu’après la pluie vient le beau temps, mais pour moi, c’est plutôt après le beau temps que vient la pluie sur cette dernière étape (sourire). C’est ce qui me convient le mieux, je me suis super bien senti aujourd’hui (il a plu lors de la première moitié de cette dernière étape alors qu'il avait fait très chaud - tous les jours plus de 30°C - lors des quatre étapes précédentes, NDLR). 

Tu as fait la course à l’avant en parvenant à sortir dans cette imposante échappée…
Sur le papier, c’était intéressant. Je voulais prendre l’échappée mais c’est sans le vouloir que je me suis retrouvé devant, avec les cassures dans la descente sur route mouillée. Dans la première bosse (la côte de Payé, déjà escaladée par le même versant plus tôt dans la semaine, NDLR), les Alpecin-Deceuninck ont mis en route. Je me doutais que ça risquait de casser dans la descente, sous la pluie. C’est comme ça que l’on s’est retrouvé à une vingtaine devant et on a pris du champ. Mais ensuite, les leaders qui étaient piégés derrière sont revenus.

« C'ÉTAIT VRAIMENT FRUSTRANT »

Et les chances de victoire d’étape se sont envolées…
Jarno (Widar) est sur une autre planète. J’ai essayé de m’accrocher comme je pouvais quand il est revenu (dans le Col de San Pantaleon, NDLR) mais ça grimpait vraiment trop vite pour moi. Quand je l’ai vu arriver à côté de moi, j’avais du mal à croire qu’il était déjà rentré. J’étais rassuré qu’il n’en remette pas tout de suite une. Il est resté dans les roues et a laissé les Alpecin faire le tempo. Sinon, je pense qu’il n’y aurait déjà eu plus grand-monde avec lui en haut du col. J’ai quand même fini par craquer dans l’ascension finale. Alors j’ai pris mon rythme et j’ai tenu comme ça jusqu’au bout, en jouant finalement la 5e place sur la ligne (voir classement). 

Ce Tour du Val d’Aoste était un rendez-vous important de ta saison…
C’était vraiment frustrant pendant quatre jours. Les sensations étaient quand même bonnes hier (samedi), malgré tout. J’avais déjà essayé d’aller dans l’échappée mais tout le monde voulait y être. J’ai fini par louper la bonne, malheureusement. Alors j’ai vraiment fait le reste de l’étape tranquillement en pensant à cette dernière journée. Et j’ai réussi à être devant cette fois-ci donc il n’y a pas de regrets. Le reste, ça s’est fait à la patte.