Benoît Cosnefroy : « C’est frustrant »

Crédit photo Quentin Photographie BE

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Benoît Cosnefroy est l'une des têtes d’affiche du Tour de Wallonie. Très attendu sur un terrain qui lui sied à merveille, le coureur de Decathlon AG2R La Mondiale est en retrait depuis le début de la semaine malgré un mois de juillet très studieux. Il a fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Tu devais espérer bien autre chose de ce Tour de Wallonie…
Benoît Cosnefroy : Ce n’était pas le plan que j’avais imaginé en venant ici, c’est sûr. J’avais des super sensations à l’entraînement, j’ai bien bossé à la maison avant de venir. Le premier jour, je me suis dit que ça allait se débloquer par la suite. Mardi, j’étais moins bien que la veille. Hier (mercredi), c’était un peu mieux mais c’était loin de ce que j’espérais, j’avais les jambes dures. J’ai été lâché à environ 20-25 kilomètres de l’arrivée. Au premier tour, on bascule à dix en haut. J’ai fait mon effort, j’espérais que la course se lance à ce moment-là. Malheureusement, ils sont tous revenus et derrière, je ne m’en suis jamais remis. Après j’étais à bloc et je n’ai jamais pu récupérer.

« PAS BEAUCOUP D'ESPOIR D'ICI LA FIN »

Et comment as-tu vécu l'étape de ce jeudi ?
J’ai passé une journée galère, pire qu'hier (mercredi). J’ai essayé d’aider au mieux Stan (Dewulf). Au pied de la dernière difficulté, j’étais en tête pour placer l’équipe. C’est le mieux que j’ai à faire avec mes jambes actuelles. C’est quand même positif que je puisse aider les gars qui m’aident toute la saison. Stan n’a pas souvent un rôle de leader, donc c’est important de rendre la pareille de temps à temps.

As-tu une explication à tes difficultés cette semaine ?
Non, pas là tout de suite. Musculairement, je suis limité alors que tous les voyants étaient au vert avant de venir. Mais c’est le vélo… Mentalement, j’avais envie. C’est comme ça… Je ferai le point en rentrant. J’ai eu le covid au début du mois de juillet mais je ne me cache pas du tout derrière ça. Je ne pense vraiment pas que ce soit ça car même après le covid, j’avais de super sensations à l'entraînement. La forme peut s’inverser, ce n’est que musculairement que je ne me sens pas bien, mais je n’ai pas beaucoup d’espoir d'ici la fin (sourire).

« J’AVAIS DE SUPER DONNÉES »

Tu étais très attendu ici...
Oui, c’est sûr. Vis-à-vis de mon début de saison et de mes sensations, je le comprends mais ça ne répond pas. C’est frustrant comme je l’ai dit car j’ai tout bien fait. Je n'ai pas lâché prise à l’entraînement car je n’ai pas été au Tour de France et que je n’ai pas été sélectionné aux Jeux Olympiques. Ce n’est pas du tout ça alors c’est encore pire (sourire).

Comment vis-tu cela ?
C’est frustrant de ne pas récolter les fruits de mon travail car j’ai mis pas mal d’implication à l’entraînement dernièrement. J’ai vraiment été sérieux. J’ai fait une cyclosportive où on montait le Glandon et la Toussuire (il a remporté la Gran Fondo Les Sybelles la Toussuire, NDLR), alors bien sûr ce n’est pas le même niveau qu’en course, mais je me sentais bien. J’avais des super données. Mais je sais que la saison est encore longue. Je ne vais pas m’arrêter sur ce Tour de Wallonie (sa prochaine course devrait être le Tour du Limousin, NDLR).

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