La Planche des Belles Filles n'a pas menti et chacun est à sa place selon Brieuc Rolland. "Il n'y avait pas grand chose de mieux à faire, c'était une montée chrono. Ça ressemblait presque à une montée test", souffle-t-il à l'arrivée. Et sa place, c'est dans le Top 10 qu'il l'a trouvée (voir classement), alors que Jorgen Nordhagen a tapé fort, seul en tête. "Jorgen a anticipé, c'était très bien joué. Je pensais que ça allait rouler, je ne me suis pas affolé, mais ça a fait rideau. Ça nous a obligés à faire une montée très rapide. C'était à fond et sauve-qui-peut". Et ce n'est pas une surprise de voir le Norvégien prendre la tête des opérations. "De base c'était quand même le favori au vu de ses prestations et son talent. Avec 40 secondes d'avance c'était quasiment joué".

Plus loin, coureur après coureur, Brieuc Rolland a gagné des places. "J'ai un peu compté sur les équipes bien représentées, mais on a réussi quand même à reprendre certains mecs. Je coince un peu dans le final mais je n'ai pas de regrets, chacun est à sa place", insiste-t-il. Et pour le Breton, elle est bien meilleure qu'il y a deux ans, où il avait subi lorsqu'il était Espoir 1. "J'avais été bien nul, rigole-t-il. Cette année c'était mieux, j'arrive dans de meilleures conditions. Je sens que la forme s'améliore petit à petit. Je suis très content de l'équipe et des sensations. On a presque une équipe de sprinteurs mais Noah (Hobbs) m'a amené jusqu'au pied de l'avant dernière ascension, Lewis (Bower) pareil, ils m'ont accompagné toute la journée donc merci à eux. J'espère leur rendre la pareille dimanche".

« JE NE RESSENS PAS LE BESOIN DE COURIR TOUS LES WEEK-ENDS »

Mais avant que les sprinteurs ne s'expliquent à Sélestat en conclusion, il faut d'abord passer l'étape du Doubs ce samedi, loin d'être évidente. "Il faudra être opportuniste, c'est un peu la dernière étape pour gagner le Tour Alsace. Il va falloir tenter et dimanche ce sera plus pour notre sprinteur. C'est important pour l'équipe donc j'espère bien figurer". Quoi qu'il en soit, le coureur de la Groupama-FDJ Conti a trouvé des réponses positives. "Ça faisait longtemps que je n'avais pas couru. Depuis les France. C'était mon choix et celui de l'équipe. Hier c'était un effort assez court donc on se teste mais pas vraiment. L'idée était un peu de voir où j'en suis dans ma prépa. Je n'ai rien à regretter, je finis à fond mais j'ai bien lissé mon effort".

Après une belle campagne avec les Bleus où il a remporté la Course de la Paix, il a fallu se reposer. "J'ai ressenti le besoin de souffler car j'avais fait des bons blocs. J'ai stoppé cinq ou six jours et j'ai repris en stage de préparation avec l'équipe puis un stage perso à Annecy avec Thibaud Gruel. Je ne ressens pas le besoin de courir tous les week-ends, la preuve je me sens bien après un mois sans courir, ça me fait du bien aussi". Brieuc Rolland le démontre sur ce Tour Alsace, avant d'aborder la Polynormande et surtout "le Tour de l'Avenir en point culminant. J'aimerais sortir de ce Tour Alsace avec de la confiance et un meilleur niveau. La Poly permet de peaufiner la prépa et au Tour de l'Avenir j'aimerais vraiment être à mon maximum pour voir ce que je vaux au niveau international". Même s'il a déjà de bons éléments de réponse depuis le printemps.