Antoine Aebi : « C'est devenu stratégique »

Crédit photo François-Régis Olivier

Crédit photo François-Régis Olivier

Les Elite Fondations sont chez eux au Grand Prix de Cours-la-Ville. Un an après Valentin Darbellay, c'est au tour d'Antoine Aebi de s'imposer ce mardi après-midi sous une chaleur intenable. "Être les tenants du titre était une petite motivation supplémentaire", indique le vainqueur à DirectVelo. Et pour marquer leur empreinte encore plus, Arnaud Tissières apporte un doublé à l'équipe suisse (lire le classement).

Sur le circuit du col de la Bûche, les Suisses ont déjoué tous les pièges et ont pris les devants. "On voulait avoir des gars costauds devant. On a d'abord mis Alexis (Cohen) et Elia (Blum) dans des coups", note Arnaud Tissières. Mais ils n'ont personne dans l'échappée de quatre coureurs qui prend plus de trois minutes au peloton où se retrouvent le futur vainqueur et son dauphin. "Lorsque l'échappée a eu 3'30", il y a eu un petit moment de doute. Mais on a repris une minute d'un coup sur un passage de la bosse alors j'ai compris qu'il était encore possible que ça rentre", raconte Antoine Aebi. Le duo retrouve la tête de la course alors qu'il reste environ 35 bornes. "C'est devenu stratégique", ajoute-t-il.

« IL ALLAIT POUVOIR CONTRER »

Dans la bonne, il faut compter avec les forces en présence : deux Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme, trois VC Villefranche Beaujolais, deux Elite Fondations, et des individualités. Il faut aussi compter avec la chaleur accablante. "Tout le monde était fatigué avec cette chaleur difficilement supportable, ressent Antoine Aebi. Je ne me sentais pas très bien après l'avant-dernier passage de la bosse. Les sensations étaient un peu biaisées par la chaleur. Alors je suis resté derrière, je ne voulais pas trop en faire comme Villefranche et Bourg-en-Bresse étaient bien représentés. Il fallait se faire discret. De toute façon, je n'avais pas d'intérêt à rouler avec 45" d'avance sur le peloton".

Antoine Aebi et Arnaud Tissières mettent au point une tactique. Le second se sentait bien. "J'avais de bonnes jambes. Je n'ai jamais vraiment été dans le rouge". L'ancien coureur de Charvieu-Chavagneux IC aussi. "On était bien tous les deux alors il fallait tenter quelque chose dans la dernière bosse. Arnaud est meilleur grimpeur que moi alors je me suis dit qu'il fallait lancer les choses et attaquer le premier. Si je partais, tant mieux. Sinon il allait pouvoir contrer et profiter des efforts des autres pour rentrer". Les adversaires ne sont jamais rentrés, le coureur de 25 ans décroche ainsi sa première victoire de l'année et Arnaud Tissières, une nouvelle 2e place. Les Elite Fondations vont continuer leur route vers le Tour de Namur (7-11 août). Avec l'intention de continuer à faire l'histoire se répéter puisque l'an dernier, Valentin Darbellay y avait gagné une étape et porté le maillot jaune.

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