Baptiste Vadic : « Il ne faut pas que je m’oublie »
Une période importante débute pour Baptiste Vadic. Après six premiers mois chez les pros faits de découvertes et de prise de repères, le Limousin - né à Guéret et résident à Limoges - compte bien se tester et commencer à jouer sa carte sur les épreuves qui arrivent : la Polynormande, ce dimanche, puis le Tour du Limousin, à la maison. DirectVelo fait le point avec le néo-pro de TotalEnergies, formation vendéenne dont il est le plus jeune représentant cette année.
DirectVelo : Où en es-tu à l’amorce de la dernière partie de saison ?
Baptiste Vadic : Je sors d’une phase de transition et d’entraînements, sans trop de courses depuis le Championnat de France. J’ai coupé après le Championnat, j’ai pris le temps de récupérer de mes premiers mois chez les pros puis je suis parti en stage dans les Pyrénées avec Lucas Boniface, Thomas Bonnet et Maxime Meynard. Ce stage m’a permis de reprendre le bon coup de pédale puis j’ai fait deux courses d’un jour en Espagne (le Tour de Castille-et-Leon et la Prueba Villafranca-Ordiziako Clasica, NDLR). Il y faisait très chaud, je n’étais pas super bien mais ça m’a permis de retrouver le rythme de la compétition.
« J’AI UNE IDÉE DE CE QU’IL POURRAIT SE PASSER »
Comment se sont déroulés tes six premiers mois chez les pros ?
La marche est haute mais je le savais. Sur certaines courses, le niveau est vraiment très élevé. Je suis toujours en phase d’apprentissage comme lorsque j’étais arrivé au Vendée U en Espoir 1. Pour l’instant, l’équipe m’essaie sur tous les types de courses. Je commence à en savoir un peu plus, je sens que les courses pour puncheurs peuvent clairement me convenir. J’ai logiquement eu un rôle d’équipier pour l’instant donc je n’ai pas encore eu de résultats significatifs mais ce n’est pas ce que je recherchais pour le moment. Par contre, sur cette seconde partie de saison, je vais sûrement avoir des opportunités et je compte bien les saisir.
À commencer par la Polynormande ce dimanche puis le Tour du Limousin, à domicile !
Ce sont deux courses qui conviennent justement à mes qualités. Sur la Poly, chaque coureur aura sa carte dans l’équipe. Il faudra faire le point pendant la course suivant les sensations de chacun. Au Limousin, j’aurai forcément à coeur de bien faire. J’habite à un kilomètre de la ligne d’arrivée de Limoges sur la dernière étape. J’ai reconnu trois des quatre étapes, il n’y a que celle en Corrèze que je ne connais pas. J’ai essayé de faire les choses bien à l’entraînement avec cette course qui compte pour moi. Je connais bien les routes, j’ai une idée de ce qu’il pourrait se passer, quand et où. Maintenant, il va falloir que les jambes répondent.
« L’ÉQUIPE ATTEND DE MOI QUE JE ME LÂCHE »
As-tu le sentiment de pouvoir prétendre à jouer devant, ou te faut-il encore du temps ?
Je suis en train de gravir les marches les unes après les autres mais je sais que j’ai encore une grosse marge de progression. Je sais ce qu’il me reste à travailler. Je dois progresser sur les efforts longs, continuer à travailler les efforts punchy pour retrouver mes qualités premières. Je suis assez serein pour les courses à venir. J’espère me faire plaisir et me montrer.
L’équipe est-elle d’ores-et-déjà prête à te laisser ta chance ?
C’est le but, on en a parlé avec le staff. Ils sont contents de ma première partie de saison en tant qu’équipier, sachant que je suis le plus jeune de l’équipe cette année. Maintenant, l’équipe attend de moi que je me lâche un peu, il ne faut pas que je m’oublie. Je sais être généreux pour les autres mais je dois aussi jouer devant, ne pas oublier ce feeling de faire quelque chose dans le final. Et je m’en sens capable. Je l’ai déjà vu sur certaines courses. Il ne faut pas se mettre de pression pour autant mais je sais que c’est possible. Avec toujours à l’idée de ne pas brûler les étapes malgré tout. Je n’ai pas le même parcours que certains mecs de ma génération comme Romain Grégoire ou Lenny Martinez, je sais ce qu’il me reste à faire, mais je pense que je peux commencer à jouer. Et si ça peut être sur mes terres, au Tour du Limousin, ce serait parfait.