Cette fois, Pablo Torres a mis tout le monde d'accord

Crédit photo Robert Gachet - DirectVelo

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Arrivé 3e à La Rosière, battu par Joseph Blackmore et Jarno Widar, Pablo Torres avait à cœur de prendre sa revanche ce jeudi, à la station des Karellis. C'est chose faite pour l'Espagnol, qui s'est imposé au terme d'un numéro en solitaire - comme il l'avait déjà fait lors de la dernière étape du Tour du Val dAoste - qui le positionne aussi en tête du classement général (voir classements). "Je suis très fier de porter ce maillot, ça représente beaucoup pour moi. Je vais tout faire pour le garder. Les autres sont très forts, ils vont essayer de le prendre. Mais c'est possible de tenir", pense-t-il à la descente du podium, tout de jaune vêtu.

« JE PENSAIS QUE ÇA SERAIT TRÈS DUR DE LES LÂCHER »

Et pourtant, l'habituel sociétaire d'UAE Team Emirates Gen Z se sentait moins bien que la veille, lorsqu'il s'est élancé de La Rosière, où il avait justement subi la loi de ses deux adversaires principaux 24 heures plus tôt. "Aujourd'hui, je ne me sentais pas aussi bien qu'hier au départ. Joseph et Jarno étaient meilleurs, je pensais que ça serait très dur de les lâcher mais finalement... Avant la montée finale j'avais de bonnes jambes". Alors que l'échappée avait un espoir de piéger les favoris, Pablo Torres a alors lancé la machine.

C'est la tactique de ses adversaires qui a déclenché cette envie de taper du poing sur la table. "Quand j'ai vu des coureurs attaquer et se relever, j'ai essayé, et j'ai été à fond jusqu'à la ligne. J'ai réussi à gagner mais c'était difficile". Après avoir repris un à un les survivants de l'échappée, le Madrilène n'a plus vu personne sur son porte-bagages. "Je ne me doutais pas de ce scénario au départ, je ne savais pas comment les autres se sentaient, comment ça allait se goupiller. Mais j'avais quand même imaginé que c'était possible". Sur la ligne, il inflige finalement un débours de 45" à Jarno Widar et de 1'26" à Joseph Blackmore.

« J'AI L'IMPRESSION D'ÊTRE PLUS FORT QU'AVANT »

Pour Pablo Torres, c'est l'occasion de montrer à son adversaire belge qu'il faut compter sur lui, à plus ou moins long terme. "Au Giro, j'étais 2e derrière lui, au Val d'Aoste 5e et il a gagné. Il est très fort toute la saison mais j'ai l'impression d'être plus fort qu'avant. Cependant, je ne sais pas s'il était dans une mauvaise journée ou pas". Venu au vélo il y a seulement cinq ans, l'Espoir 1 passé par le football franchit les caps rapidement. 

Il va d'ailleurs devoir en franchir un nouveau en cette fin de semaine, pour défendre son maillot jaune jusqu'au Finestre. "Demain sera plus facile parce que l'arrivée n'est pas en montée. Mais on va devoir prendre les choses en main pour surveiller les autres. Quant au Finestre, je ne connais pas mais je vais regarder sur Maps et Veloviewer pour voir ce que ça donne". Pour enfin, peut-être, remporter une course par étapes, et pas des moindres.

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