Arnaud Démare : « C’est un soulagement ! »

Crédit photo Amélie Barbotin / Tour Poitou-Charentes

Crédit photo Amélie Barbotin / Tour Poitou-Charentes

Ce n’est certainement pas la plus belle ou plus prestigieuse des désormais 96 qu’il a empochées durant toute sa carrière professionnelle. Mais même au milieu des Milan-San Remo, Paris-Tours, étapes du Tour, du Giro, de la Vuelta, de Paris-Nice ou du Dauphiné, nul doute que ce succès sur le Tour Poitou-Charentes (2.1) trouvera longtemps une petite place dans le cœur d’Arnaud Démare. Parce qu’il l’a attendue un sacré moment et qu’il avait peut-être même eu le temps de craindre une première année de disette sans le moindre succès. Mais il n’en sera rien. Comme tous les ans depuis 2012, le Picard a levé les bras au ciel au moins une fois cette saison.

“Je suis vraiment très content ! J’étais venu sur le Poitou-Charentes pour gagner. Il y a eu un très beau travail de l’équipe Arkéa-B&B Hôtels aujourd’hui, avec un groupe très jeune, qui manque d’expérience mais qui a beaucoup appris. Je connaissais bien l’arrivée même si c’était la première fois que je la faisais dans ce sens-là et ça l’a fait !”, se réjouit au micro de DirectVelo celui qui avait déjà gagné deux fois à Poitiers par le passé, notamment lors de son historique sextuplé - les cinq étapes (dont le chrono) et le général - en 2018.

DES COURSES QU'IL AIME POUR ENCHAÎNER

Pour l’emporter ce vendredi (voir classement), l’athlète de 32 ans a dû certes faire parler ses jambes et sa puissance dans la dernière ligne droite, mais également toute son expérience durant l’heure qui a précédé.
“La bosse du circuit a vraiment fait mal avec le vent de côté. Ça a bien étiré le peloton. Il fallait à la fois rester sage mais à l’abri pour garder absolument de l’énergie. À la fin, on a su être patients”, précise-t-il en expliquant les derniers kilomètres. “On a préféré se mettre dans la roue des Groupama-FDJ. J’ai attendu les 150 derniers mètres pour produire mon effort, vent de face. J’avais encore de l’énergie pour tenir”

Forcément, le sprinteur d’Arkéa-B&B Hôtels pouvait souffler un grand coup après la ligne. “C’est un soulagement ! Ça fait du bien de repartir sur de bonnes bases avant un beau programme de fin de saison avec de nombreuses occasions. Ce TPC en faisait partie”, concède celui qui va désormais se rendre au Renewi Tour avant un programme de fin de saison classique - au propre comme au figuré - sur des épreuves qu’il a déjà toutes accrochées à son palmarès par le passé : Hambourg, Isbergues, Paris-Tours… Quoi qu’il en soit, le compteur est débloqué et à l’instant-T, c’est de loin le plus important.

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