Teodoro Bartuccio : « Retrouver cet engouement du vélo d'avant »

Crédit photo Christophe Dague

Crédit photo Christophe Dague

Teodoro Bartuccio a franchi le pas. Il a décidé de se présenter à la présidence de la Fédération française de cyclisme, sous les couleurs du collectif "La Fédé pour Tous". Le directeur général du Paris Cycliste Olympique et président de l'association "Mon vélo est une vie" explique à DirectVelo pourquoi il se présente à l'élection qui aura lieu le 14 décembre prochain.

DirectVelo : Qu'est-ce qui vous a poussé à vous présenter à la présidence de la FFC ?
Teodoro Bartuccio : La première des choses c'est quand j'ai pris ma première licence à 11 ans, je suis allé dans un club de ma ville. Il y avait des clubs dans les communes alentour, des compétitions tout autour de chez moi. Mon club m'avait fourni un vélo, il me conduisait sur les courses. Je veux retrouver cet engouement du vélo d'avant, on ne peut pas le perdre.

Comment vous êtes-vous retrouvé candidat de la Fédé pour Tous ?
J'ai la double casquette de directeur général du PCO et de président de "Mon vélo est une vie". Les personnes de la Fédé pour Tous m'ont contacté pour des conseils sur la sécurité. J'ai commencé à m'investir dans le groupe de travail et petit à petit on m'a fait comprendre que j'étais légitime à me présenter. Mais si le mode de scrutin n'avait pas changé, je ne me serais pas présenté (la loi du 2 mars 2022 visant à démocratiser le sport en France, faisant suite à une proposition de loi déposée à l'Assemblée Nationale le 26 janvier 2021, a modifié le mode de scrutin pour toutes les fédérations sportives, lire ici, NDLR). C'est ma chance pour faire changer la vision du cyclisme à la FFC et pour redonner la parole aux clubs. J'ai pesé le pour et le contre avec mon travail de directeur général du PCO, j'aime mon cadre de travail à la Cipale mais le vélo m'a tout donné et je dois lui renvoyer l'ascenseur. Je me suis donc lancé.

« À LA FIN DE CETTE CAMPAGNE, LES MENTALITÉS AURONT CHANGÉ »

Le collectif s'appelle la Fédé pour Tous, pour qui n'est-elle pas actuellement ?
Faites le tour des clubs, ils ont l'impression de ne pas être accompagnés. Je ne veux pas rentrer dans une guéguerre d'opposition. J'ai beaucoup de respect pour le président actuel, il essaie de faire au mieux mais ça ne marche pas. On a décidé une ligne de conduite : ce sera aux votants de choisir. À la fin de cette campagne, je suis sûr que les mentalités auront changé. Un exemple, en 2017 il n'y avait rien pour la sécurité. On a rassemblé toutes les Fédés et nous sommes allés rencontrer les pouvoirs publics. Le Savoir Rouler à Vélo est né grâce à "Mon vélo est une vie". Nous avons fait changer une loi qui pénalise ceux qui percutent un cycliste volontairement. Si des gens se reconnaissent, qu'ils nous rejoignent pour travailler ensemble.

Si "ça ne marche pas" avec Michel Callot, quelle méthode voulez-vous appliquer ?
Nous avons beaucoup d'idées mais nous allons écrire tout le programme de campagne en allant visiter les clubs dans un Tour des Régions, on va leur redonner la parole.

Vous êtes directeur général d'un club, le PCO, qu'est-ce qui vous ferait organiser plus de courses ?
Nous essayons d'en faire un maximum. Il faut attirer plus de bénévoles. Si nous sommes élus, nous allons travailler sur une proposition de loi pour leur donner un système de récompenses. Nous changerons le système de tarification pour récompenser les clubs qui organisent, les accompagner.

« REPARTIR D'UNE PAGE BLANCHE APRÈS LE TOUR DES RÉGIONS »

Allez-vous vous inspirer du guide de l'organisateur de la FFC ?
L'idée, c'est de repartir d'une page blanche, après le Tour des Régions.

Pour le statut des bénévoles, la commission Buffet et la commission d'enquête parlementaire sur les fédérations sportives ont déjà fait des propositions pour le bénévolat, allez-vous les reprendre ?
Pour l'instant je ne peux pas en parler car nous sommes en pourparlers avec les pouvoirs publics.

Quand va débuter votre Tour des Régions ?
Il commencera fin septembre mais nous n'annoncerons nos déplacements qu'une semaine à l'avance.

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