Edoardo Affini : « Le point d'orgue de ma carrière »
Une voix tremblante, des larmes de joie, Edoardo Affini est submergé par les émotions après son titre de Champion d'Europe du contre-la-montre, ce mercredi, à Hasselt (voir classement). Pourtant, cela ne l'empêche pas de s'exprimer dans un néerlandais plus que correct en zone mixte. "J'ai une copine néerlandaise depuis sept ans. Nous avons acheté une maison aux Pays-Bas. Je trouve ça beau de pouvoir m'exprimer dans cette langue. Si je fais des fautes, les autres peuvent en rire et ça ne me dérange pas", explique l'Italien au micro de DirectVelo. Par conséquent, gagner le titre européen à Hasselt, à trois heures de voiture d'Assen, est encore plus particulier. "C'est le point d'orgue de ma carrière et je peux le vivre avec mon entourage. Je ne sais pas quoi dire. Ma dernière victoire remonte à il y a cinq ans (à un jour près, NDLR), c'était au Tour de Grande-Bretagne. C'était lors de ma première année chez les pros. Ça ne m'arrive pas souvent", se rappelle-t-il.
Pourtant, le sociétaire de Visma-Lease a Bike, qui avait déjà remporté le titre continental contre-la-montre chez les Espoirs en 2018, n'avait pas de grandes attentes sur ce chrono. "Je suis sorti fatigué de la Vuelta. Lundi, je me suis reposé un maximum. Ce matin, je ne me sentais pas vraiment bien en me levant. En commençant le chrono, je ne ressentais aucune pression. J'ai commencé à avoir de meilleures sensations. J'y ai cru au fur et à mesure des kilomètres".
L'EFFET VUELTA
Le Tour d'Espagne dans les jambes lui a permis de réaliser ce gros chrono. "Le Top 3 du jour sort de la Vuelta. C'est le Grand Tour le plus dur auquel j'ai participé. J'ai vraiment souffert durant ces trois semaines. Le dimanche, lors du chrono final, je n'étais pas dans une grande journée. Je gardais quand même dans un coin de la tête que ça pouvait avoir un effet positif pour ce Championnat d'Europe. En plus, le tracé tout plat me convenait bien. Sans Remco Evenepoel, Joshua Tarling et Filippo Ganna, je savais que j'avais une chance de faire un bon résultat. Mais comme je n'avais pas de grandes sensations en sortant de la Vuelta, je n'étais pas rassuré".
Si ce titre européen crée de l'attente pour le Championnat du Monde à Zurich dans deux semaines, le coureur de 28 ans ne veut pas se projeter plus loin que cette semaine dans le Limbourg belge. "Demain (jeudi), je dois me remettre dedans pour le relais par équipes. Dimanche, nous essaierons de rouler en équipe pour Jonathan Milan sur la course en ligne. Après, on pourra penser au Championnat du Monde qui sera de toute façon plus difficile à gagner".