Perrine Clauzel s'est fait plaisir à Namur, même si le résultat final, à savoir une place hors du Top 30 (voir classement), la laisse sur sa faim. "Je ne suis pas spécialement contente, j'aurais aimé faire mieux car c'est un circuit qui doit m'avantager, mais ça fait deux semaines que je n'ai pas couru à haut niveau donc il faut se remettre dedans". Sur le parcours belge, la coureuse de Sebmotobikes a essayé de partir le plus vite possible. "J'ai essayé de prendre un départ assez rapide parce que c'est du monotrace, c'est dur de doubler. Je ne sais pas du tout combien j'étais en haut, mais après je me suis retrouvée avec des filles qui ont un niveau technique un peu plus faible que moi".

Expérimentée du haut de ses 30 ans, Perrine Clauzel connait bien Namur et a ses repères. Ce qui n'est pas le cas de toutes ses concurrentes. "C'est un parcours que j'apprécie, je suis vététiste, niveau agilité je suis bien. Certaines ne sont pas à l'aise donc je suis avec des filles qui chutent devant moi ou qui n'ont pas les bonnes trajectoires donc je suis ralentie. Il faut être très vigilante, concentrée, et trouver des moments de récup' pour souffler". Son expérience du VTT lui est donc utile. "Sur un circuit comme Namur, qui ressemble à du VTT, je vois comment il faut faire". Et ce même si elle ne joue plus le haut du classement comme il y a quelques années.

« JE DONNE MES CONSEILS À MON PETIT NIVEAU »

La Coupe du Monde va continuer à battre son plein à Hulst et Zonhoven, et Perrine Clauzel sera encore de la partie, avant d'enchainer les épreuves sur la route du Championnat de France. Elle retrouvera alors Pontchâteau, où elle avait été battue par Amandine Fouquenet dans le final, en 2021. Elle pourra ainsi partager son expérience avec ses nouveaux coéquipiers de Sebmotobikes, comme elle le fait depuis le début de l'hiver. "J'ai fait pas mal de courses, Lorenzo (Marasco) n'a jamais fait Pontchâteau par exemple, donc je peux lui en parler à mon niveau. Je suis une technicienne, mais pour expliquer je ne suis pas forcément la meilleure. Je donne mes conseils à mon petit niveau".

L'aînée des Clauzel ne regrette donc pas l'AS Bike Racing, qu'elle a cotoyé durant de nombreuses années (lire ici). "Sebmotobikes est une équipe qui me convient très bien, je n'ai pas de pression. Il y a une bonne ambiance comme j'aime. Je suis un peu libérée au niveau de l'esprit. C'est un autre niveau, j'ai évolué avec AS Bike, et ils ont des attentes que je n'ai plus. Je ne suis pas à 100% sur le vélo, je travaille à côté. C'est mon équilibre". Et à son échelle, elle continue de se faire plaisir dans les sous-bois. "Je n'ai pas dit mon dernier mot, je me bats comme je peux, et ça se passe bien pour le moment". Il faudra donc compter sur Perrine Clauzel encore quelques temps.