Loudéac : « Une façon de fédérer tous les clubs »

Crédit photo DirectVelo

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Entre musique, applaudissements qui s'élèvent des tribunes mais aussi de tout le tour de la piste occupé par le public, Pascal Darche, le représentant de la FFC pour ce Championnat de France Elite dresse pour DirectVelo le bilan de l'organisation dans le vélodrome, ouvert à la rentrée 2023, qui a accueilli en moins d'un an, la Coupe de France de l'Avenir, le Championnat de France de l'Avenir et donc, ce Championnat de France Elite qui a marqué les participants par son ambiance.

DirectVelo : Qu'est-ce que tu penses de cette organisation ?
Pascal Darche : C'est une très belle organisation. On avait déjà eu l'expérience avec le Championnat de France de l'Avenir et avec les Elites, ça confirme le potentiel du comité de Bretagne à nous accueillir et à organiser. La preuve, c'est un succès, quinze jours avant le Championnat, il y n'y avait plus aucune place en tribunes de disponible.

« JE CONSEILLERAIS DE VENIR VOIR EN BRETAGNE »

Qu'est-ce qui pourrait être répété de l'exemple breton dans d'autres organisations ?
Déjà l'envie d'organiser, la force des bénévoles, leur accueil. Je retiens la force du comité d'organisation au niveau de l'humain et de la gestion. La gestion des parkings alors que le temps n'arrange pas les pauvres bénévoles, la buvette... Tout ce qui est autour du sportif. La convivialité est là, mais ça, il y en a partout.

As-tu vu des améliorations depuis le Championnat de France de l'Avenir ?
La première étape remonte au mois d'avril avec la Coupe de France de l'Avenir, qui avait été très bien, mais on avait déjà vu une amélioration dans l'organisation du Championnat de France de l'Avenir. Le Championnat de France Elite n'est qu'une continuité. Si on cherche, on trouvera toujours quelque chose à améliorer mais globalement les deux événements se rapprochent. Ils ont énormément travaillé après la Coupe de France.

Une délégation de salariés du comité était venue l'an dernier à Saint-Quentin pour découvrir l'organisation d'un Championnat de France, est-ce que c'est une démarche que tu conseillerais à de nouveaux organisateurs ?
Beaucoup d'organisateurs ont déjà organisé des Championnats de France. Mais pour les futurs postulants, je conseillerais de venir voir en Bretagne. Ils ont un modèle économique et une façon de travailler qui peuvent apporter des réponses à leurs questions, des solutions à leurs problèmes. Ça permet de voir sur quels points ils doivent travailler, "ça on sait faire, ça on ne sait pas faire".

« ON SENT CETTE VOLONTÉ DE VOULOIR ORGANISER »

Est-ce que ce savoir-faire de l'équipe du comité de Bretagne doit être entretenu par l'organisation régulière d'événements ?
J'ai connu deux présidents de comité en deux organisations. Didier Marchand pour l'Avenir et Marc Leforestier, le nouveau président, mais c'est toujours la même équipe du comité. On sent cette volonté de vouloir organiser et faire vivre ce vélodrome, pas forcément avec des épreuves fédérales mais aussi des épreuves régionales de clubs. Il y a une culture en Bretagne qu'on ne retrouve pas ailleurs. Ils ont une façon de fédérer tous les clubs qui pourrait inspirer beaucoup de régions.

À Loudéac, il y a du public et aussi de l'animation pour le public des tribunes et pas seulement pour celui de la télé. Est-ce que c'est une clef de parler au public qui fait le déplacement ?
Au niveau de l'ambiance, la télé apporte un plus pour le Championnat de France Elite mais je trouve qu'il y avait beaucoup plus d'ambiance au Championnat de France de l'Avenir. C'est beaucoup plus familial, il y avait le chaudron breton après la ligne d'arrivée. Mais les deux événements ne sont pas comparables au niveau du public. C'est donc plus familial à l'Avenir et pour les Elites, ce sont plus des connaisseurs, mais ça reste une super ambiance.

Si un petit chapelet de vélodromes couverts se développe en France, est-ce qu'on pourrait imaginer un circuit national de compétitions entre ces équipements ?
Le modèle de la Coupe de France U17-U19 qu'on a créée au niveau de la commission nationale piste est un beau projet qui a rencontré beaucoup d'engouement sur deux jours, avec une moyenne de 120-130 athlètes. C'est déjà bien. On était parti sur trois épreuves l'an dernier, on n'en a fait que deux pour une question de dates. Cette année, on reste sur trois et maillée entre les vélodromes couverts, puisque l'activité piste s'est déplacée vers l'hiver, mais il ne faut pas oublier nos vélodromes plein air et il faut qu'ils vivent aussi. La troisième manche devrait avoir lieu sur un vélodrome découvert. Sinon, on ne tournera que sur cinq vélodromes, il faut que les autres aussi aient une part du gâteau.

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