Bourgogne-Franche-Comté : « Il faut savoir savourer ces émotions »
La Bourgogne-Franche Comté a retrouvé son titre sur le relais des comités régionaux. Vainqueure à Liévin pour la première édition de l'épreuve au Championnat de France, en 2022, la région du nord-est a remis ça (voir classement) après deux années de triomphe pour Auvergne-Rhône-Alpes. "Un maillot bleu-blanc-rouge est toujours un objectif. Cette année, on avait la chance d'avoir un relais hyper homogène. Je l'avais dans un coin de ma tête et je pense que mes collègues aussi", commence Fabien Doubey. "Même si on savait qu'il y avait de fortes équipes à côté aussi, on vise toujours le titre", ajoute Electa Gallezot. Légèrement distancée au dernier passage de relais, la "BFC" a alors pu compter sur son professionnel, Fabien Doubey, pour remettre les pendules à l'heure.
Le coureur de TotalEnergies était prêt à faire la remontée. "J'ai connu des relais où je suis parti encore un peu plus loin, où c'est super long quand tu vois que ça part devant. Là je savais que tout le monde avait donné son meilleur, je n'avais pas le choix". Sans s'emballer, il compte d'abord sur Soren Bruyème Joumard. "Le Junior d'AURA m'a bien lancé. Avec l'expérience je l'ai laissé faire les deux-trois premiers virages puis j'ai fait parler la puissance". Heureusement, Pontchâteau est favorable à une remontée sur un tour. "Devant, il y avait deux très bons coureurs, la chance que j'ai eue, c'est que le parcours était un peu plus long que les autres années, ça m'a permis de reboucher. Un relais, tout le monde dit que c'est un tour à fond, mais ça se gère. C'est impossible de tenir le lactique dix minutes. Surtout ici à Pontchâteau".
« C'EST ASSEZ VITE TRANCHÉ »
Finalement, ni Tony Périou (Bretagne) ni Lorenzo Marasco (Grand Est) n'ont pu résister à l'accélération de Fabien Doubey qui a donc permis à la Bourgogne-Franche-Comté de décrocher quatre premiers maillots. Avec une part stratégique qui se discute. "Les dirigeants de la BFC ont géré l'ordre, en accord avec les coureurs. On avait vu quelques modifs à faire et on était serein et confiant aujourd'hui", raconte Théophile Vassal. "On a fait les recos tous ensemble le matin, on s'est mis au clair et ça a porté ses fruits aujourd'hui. C'était la bonne méthode pour que ça marche. Notre CTR a proposé et on a validé". Fabien Doubey estime lui qu'il n'y avait pas non plus de nombreuses configurations. "Tout le monde est impliqué dans le relais, au vu des qualités de chacun. Chacun propose sa place et on mélange tout ça. Mais il n'y a pas non plus 15 000 possibilités tactiquement, donc c'est assez vite tranché".
L'expérience, notamment de Fabien Doubey, est aussi un appui précieux. "Ça peut servir, surtout dans l'approche de la course. Un France, tu as du monde autour de toi, tu vois que les dirigeants de la région se prennent au jeu, ont l'adrénaline. L'expérience des relais permet de gérer la sphère autour. Parce que faire un tour à fond, je le fais à l'entraînement donc je connais". Maintenant, tout le monde est prêt à confirmer. "C'était la première année que je participais au relais. Gagner dès le premier, ça fait très plaisir et ça met en confiance", se réjouit Zélie Lambert. "Ça a rassuré pas mal d'entre nous. Mais une course sur un tour et sur cinq, six ou huit tours c'est différent", alerte néanmoins Théophile Vassal, avant que Fabien Doubey ne conclut. "On s'entraîne tous les jours pour ces émotions donc il faut savoir les savourer. Et cet après-midi on se remettra dans notre petite bulle".