Jules Simon : « Une course folle »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo
Jules Simon n'est pas passé loin de quelque chose de très grand, ce samedi, au Championnat du Monde Espoirs de Liévin. "C'était une course folle. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé", souffle-t-il à l'arrivée, encore sous l'adrénaline de l'événement. Car s'il termine 7e (voir classement), son meilleur résultat international cette année, il a un temps cru pouvoir être encore plus haut dans le classement. "J'étais loin au départ, j'ai foiré. Je suis vite remonté et je me suis rendu compte que j'étais là pour le podium. C'était fou, franchement".
Jules Simon essaie de tenir. "Je gérais mon effort. Je ne voulais pas baisser de régime, même si je savais que j'allais exploser, puisque 50 minutes c'est long. J'ai réussi à ne pas sortir de ma course". Le podium s'est en effet éloigné, finalement. Les jambes ont commencé à piquer alors que ses adversaires étaient encore capables d'accélérer. "Dans le dernier tour, je crampais. Je ne sais pas ce qui m'arrivait, je n'arrivais plus à monter les escaliers. Donc c'est fou".
« JE VOULAIS ARRÊTER LE VÉLO IL N'Y A PAS LONGTEMPS »
Pour tenir, l'Espoir 1 peut compter sur ses proches pour faire du bruit. "J'entendais mes amis, ma famille. Mon club de supporters était là, je les voyais. À chaque fois je les remercie parce que ça me porte. Je remercie mon entraîneur et tous ceux qui m'entourent". Puis avec Aubin Sparfel et Léo Bisiaux, le trio français fait un tir groupé aux places d'honneur. "Dans le dernier tour, il y avait Léo qui m'a dit qu'il me laissait la place. Je lui ai demandé de me faire la cassure parce qu'il y avait le Belge qui rentrait derrière. Je le remercie, c'est sympa de m'avoir laissé profiter et de faire 7e".
Ce résultat de marque lui redonne la confiance qu'il avait perdue. "Je voulais arrêter le vélo il n'y a pas longtemps. Alors faire une performance comme ça, je suis content. Je ne m'y attendais pas, franchement. Ça fait des mois que j'attendais ce Mondial. C'est la première fois que je réponds présent à un objectif". Encore au tout début de son cursus Espoir, Jules Simon a donc le droit de rêver grand pour les prochaines années. "Je ne vais pas me mettre de pression plus qu'autre chose. Je vais d'abord aller me reposer". Après une telle course, il l'a bien mérité.