Il restera comme l’une des grandes révélations de l’Essor Basque 2025. Ce vendredi, Corentin Dufort a pris la 2e place du Tour de Basse-Navarre (voir classement), après être revenu sur l’échappée en sortant en costaud dans le col de Gamia. Le garçon de 20 ans, originaire de Saint-Vincent-de-Tyrosse (Landes) et licencié au Lescar VS, est revenu pour DirectVelo sur cette journée et sur son son parcours.

DirectVelo : Quel est ton sentiment après cette 2e place ?
Corentin Dufort : C’est avant tout une surprise même si j'ai fait un gros hiver de préparation. Le coach ne voulait pas que je sois hyper prêt à l'Essor Basque mais moi ça me tenait à cœur de faire les choses bien. Le week-end dernier, je n'avais pas eu la bonne stratégie, mais aujourd'hui ça s'est beaucoup mieux goupillé. J'ai su partir quand il fallait.

Derrière les échappés, tu as attaqué dès le pied de Gamia…
Je suis passé 3e ou 4e au sommet de Gamia, et dans la descente, on part à quatre (avec Cyril Couture, Luca De Vincenzi et Iker Gomez). On se fait rejoindre par le gars d’Aix-en-Provence (Mathis Guay). On a bien collaboré jusqu'à l'Iparlatze. On a fait la descente avec le gars d’Aix à fond et ensuite, on ne s'est pas posé de question jusqu’à la flamme rouge. Pour le final, j'arrivais un peu en fin de course, il m'a attaqué et je finis 2e. Je suis quand même très satisfait de ma course.

100% CYCLISTE

C’est ton premier résultat à ce niveau-là…
Je viens initialement de la course à pied, où j'ai fait plusieurs Championnats de France de cross ou sur piste. Mais ces quatre dernières années, je me faisais des fractures de fatigue chaque année. En avril dernier, je suis allé au Championnat de France de duathlon où je n’ai pas fait un bon résultat. Et après ça, j'ai à nouveau eu des douleurs au tibia où j'ai eu mes quatre fractures de fatigue. Du coup, avec mon nouvel entraîneur, William Haas, on a décidé de se mettre à 100% au vélo. En 2024, je n'ai fait qu'un seul mois de course car j'ai eu des aléas où je n'ai pas pu faire de course en juillet et août. Mais en juin, j'ai déjà eu quelques résultats. J'ai gagné ma première course pour passer un Open 1 et intégrer la N3 de Lescar. Dès septembre-octobre, on s'est mis à fond dans la préparation de 2025.

T’attendais-tu à un tel début de saison ?
À l'entraînement, je sortais de très bonnes séances. Le coach était surpris. J'ai fait une préparation très progressive et là, j'arrive à un premier pic de forme ce week-end. Après l'Essor, on va couper un peu parce que la saison sera très longue. C’est quand même une surprise même si j'ai fait quand même fait les entraînements pour arriver à ce niveau-là.

« J’ARRIVE CONFIANT »

Maintenant, ça ne sera plus une surprise. Ton statut va changer…
La semaine dernière, sur le premier week-end de l’Essor Basque, on me regardait parce que j'attaquais beaucoup. Je faisais trop d'efforts et ça n'a pas du tout payé. Mais ça m'a permis de me jauger comparé aux autres. Il me semblait être dans le premier tiers du peloton. Et aujourd'hui, faire ce que j'ai fait, c'est quand même assez exceptionnel.

Quel type de coureur es-tu ?
Je ne saurais pas dire. J'aime bien monter, rouler sur le plat ou même les petites bosses punchy, ça me plaît bien aussi. Je n’ai jamais fait de chrono.

Ce samedi, il y a quatre fois la montée de Gamia, ça ne doit pas te déplaire…
J'avais déjà repéré, il y a deux semaines, Gamia trois fois lors d’une sortie. C'était ma dernière grosse séance avant l'Essor. Trois fois, c'était bien passé. Une quatrième montée et une arrivée au sommet, on verra bien ce que ça donnera. J'arrive confiant maintenant.