Julien Marin : « C’est exceptionnel ! »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Enfin ! Plus d’un an et demi après ses derniers succès (voir sa fiche DirectVelo), Julien Marin s’est imposé ce lundi sur la troisième épreuve des Boucles du Haut-Var (voir classement). “L’année passée, je n’ai pas gagné. C’était le seul point noir de la saison. Mon entraîneur m’avait dit qu’il fallait que je coure au millimètre car ça fait un an et demi que j’ai du mal à faire des efforts en fin de course. Aujourd’hui, je commence la saison avec une victoire. C’est exceptionnel ! C’est incroyable, je n’ai pas les mots ! Titouan Margueritat avait ici gagné en 2024 et est devenu ensuite Champion de France. Si je peux faire aussi bien, voire mieux, ce serait top“, se réjouit au micro de DirectVelo le sociétaire d’Hexagone-Corbas Lyon Métropole.

Le coureur de 24 ans est parti en compagnie de Louis Hardouin (Guidon Chalettois) au sommet d’une bosse, quelques kilomètres avant la montée finale vers Tourtour. “Quand j’ai attaqué, je voulais juste gagner tout seul parce que j’en étais capable. Quand Louis m’a rejoint, je savais qu’on allait rouler à bloc tous les deux. À la fin, j’ai joué au bluff avec lui, mais c’est grâce à Sébastien Havot (son directeur sportif, NDLR). Aux 500 mètres, il m’a dit : « calme-toi et prends de la vitesse sur le plat ». Quand j’ai vu que j’en avais, je me suis dit que j’allais gagner. Louis a lancé aux 200 mètres et j'avais un début de crampe…“.

« JE NE ME SUIS JAMAIS FAIT AUTANT MAL »

Mais il est allé chercher mentalement de l’énergie supplémentaire. “Je ne pouvais pas lâcher pour mes équipiers. J’ai pensé à eux, à tout le staff, ma famille, ma copine, mon entraîneur et mes parents. Tout le monde n’a pas compris pourquoi j’ai choisi de ne faire que du vélo pendant un an, ce n’était pas évident. Là, je suis content de les remercier et de remporter ma troisième course de la saison. En plus, c’est au sommet d’un mur alors que ça ne me convient pas normalement. Maintenant, je suis plus sur des efforts longs, je me suis vachement affuté. Mais à l’entraînement, je travaille beaucoup le lactique, je ne me suis jamais autant fait mal et ça m’a servi“.

Après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur, Julien Martin se consacre donc désormais pleinement au cyclisme. “La saison dernière, je m’étais écroulé début avril parce que j’avais commencé mon stage de fin d’études. Cette année, j’ai sacrifié un boulot où je pouvais très bien gagner ma vie pour ne faire que du vélo. Je me sens super bien dans l’équipe et j’ai fait confiance à Sébastien Havot et Denis Repérant qui m’ont dit : « t’inquiète pas, on va t’amener haut, tu vas gagner un jour ». Chose faite ce lundi. Il pense désormais à la première manche de la Coupe de France N1, le Grand Prix du Pays d’Aix, ce samedi. “J'ai vécu pendant trois ans à Marseille. Aix, c'est à côté de là où mon grand-père est né. Il est mort en juin. Du coup, je ne peux pas passer à côté de ça. Il va falloir bien se préparer. Mais encore une fois, avec l'équipe que j'ai, je ne peux pas être plus prêt, ce n'est pas possible“.

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