Enzo Boulet : « Je ne suis pas fini »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Après le premier podium acquis la veille avec Théo Laurans, le VC Villefranche Beaujolais cueille son premier bouquet de l'année ce mercredi grâce à Enzo Boulet. Le coureur de 22 ans dans une semaine s'est imposé au sprint à l'arrivée de la dernière épreuve des Boucles du Haut-Var à Bras (voir classement). Pour gagner, l'ex-pro de CIC U Nantes a su prendre la bonne roue, celle de Markus Pajur (Charvieu-Chavagneux IC). "Je savais qu'il fallait que je prenne sa roue. Il avait un 58, donc il fallait que je sois vraiment dans la roue. C'est comme si j'avais un train. Il fallait que je reste le max dans l'aspi. Quand j'ai déboîté, c'est un bonheur de lever les bras", déclare-t-il à DirectVelo.

ATTENDU DANS LES BOSSES

Le Breton expatrié à Chambéry a conclu le travail de la Conti Fédérale dans cette cinquième épreuve des Boucles du Haut-Var. "C'est moi qui ai levé les bras, mais c'est vraiment un travail d'équipe de tout le monde". Le travail collectif a débuté avant le départ. "Ils m'ont dit qu'il fallait que je fasse l'inverse d'hier et que je reste le plus au chaud possible. Une fois que les grimpeurs étaient passés, c'était bon", précise-t-il. La côte du Grand Adret culminait à 60 km de l'arrivée. "Je me suis accroché dans les bosses. J'avais toute l'équipe autour de moi et ils m'attendaient". Mardi, il avait fait l'inverse en cherchant à prendre un coup d'avance avant les grimpeurs.

Cette dernière bosse a favorisé la sortie d'un groupe d'une petite vingtaine de coureurs où Baptiste Troja est le seul à représenter les Loups. A l'arrière, le VC Villefranche laisse travailler les maillots roses de Charvieu-Chavagneux IC et les oranges du Team Lockimmo.com. "On se parlait beaucoup avec Anto (Antony Chamerat-Dumont). À la fin, j'ai dit à Aurélien (Kayser) d'aller rouler pour essayer d'assurer le coup. On est rentré à 10 bornes et ensuite ça a remis un peu des attaques", raconte-t-il. Antony Chamerat-Dumont, son dernier soutien, le replace jusqu'à trois kilomètres de l'arrivée. "Après, je me suis bien débrouillé".

DÉBLOQUÉ DANS LA TÊTE

Le 10e du Grand Prix d'Isbergues 2023 doit retrouver ses marques dans le peloton amateur. "Dimanche j'étais déçu, le temps de retrouver le rythme des courses amateurs qui n'est pas le même que celui chez les pros, j'ai fini un peu sec avec des crampes". En revanche, il a bien travaillé pour trouver ses marques avec ses nouveaux coéquipiers. "Pendant le stage en Espagne, on a fait une journée uniquement concentrée sur le sprint. Quand Anthony (Barle) m'a recruté, il voulait vraiment re-bosser avec un sprinter et avoir des trains autour de moi. Ce qu'on a travaillé à l'entraînement, ça s'est reproduit en course", se félicite-t-il.

Mais Enzo Boulet est retourné chez les Amateurs avec l'envie de retrouver les pros (lire ici). Avec sa Conti fédérale, il va se frotter aux pros au Grand Prix Criquielion (1.1), le 8 mars et au Grand Prix de Lillers (1.2). En revanche, sa participation à la première manche de la Coupe de France, au Grand Prix d'Aix n'est pas encore décidée. Mais les autres manches de la Coupe de France N1 l'attirent. "Je sais qu'il y a des Coupes de France qui vont arriver au sprint. Maintenant que j'ai regagné, je sais que dans la tête, ça va être débloqué. Ça montre que je ne suis pas fini". Et la saison d'Enzo Boulet n'en est qu'à son début.

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