Tirreno-Adriatico : Paul Penhoët voulait retrouver l’instinct

Crédit photo Groupama-FDJ
Paul Penhoët avait besoin de se rassurer et c’est en grande partie chose faite. La semaine passée, le sprinteur de la Groupama-FDJ disputait Tirreno-Adriatico, son gros objectif de la toute première partie de saison. S’il n’a pu livrer bataille en milieu de semaine à Trasacco, il s’est en revanche classé 3e à Follonica, le deuxième jour, puis 5e en conclusion de l’épreuve à San Benedetto del Tronto, avec par deux fois des succès d’étapes pour Jonathan Milan (Lidl-Trek). “Le but sur ce Tirreno, c’était de retrouver de la confiance”, concède-t-il auprès de DirectVelo. Pour ce faire, le Francilien comptait être entreprenant lors de chacun des emballages massifs. Pas question de subir en se contentant de suivre l’aspiration. “Je ne voulais pas rester dans les roues. Hier (dimanche), j’aurais pu faire un peu mieux en restant dans l’inspi mais je m’étais promis de lancer le sprint moi-même. C’était le plan”.
Pourquoi donc ? Parce qu’après une blessure et une saison entière de disette - aucun succès depuis l’été 2023, c’était à Bressuire sur le Tour Poitou-Charentes -, Paul Penhoët veut plus que tout retrouver des sensations spécifiques et la confiance, condition sine qua non pour espérer relever les bras au plus vite. “Je m’étais un peu perdu l’année dernière mais il y avait quand même eu cette semaine référence au Renewi Tour” (lire ici). Pour retrouver l’instinct du sprinteur, il fallait se tester sur une grosse course WorldTour d’une semaine et prendre l’initiative de déclencher le premier. Avoir un tout petit peu le temps d’être devant, de se voir gagner, c’est une sensation importante. Des mecs comme (Olav) Kooij n’ont jamais réussi à remonter, c’est rassurant”.
LE NIVEAU WORLDTOUR LE TIRE VERS LE HAUT
En Italie, Paul Penhoët a eu la confirmation qu’il était presque plus à l’aise, paradoxalement, face à un très haut niveau mondial. “Je pense que ça me tire vers le haut. J’ai pu reprendre confiance pendant cette semaine car j’ai aussi vu que je récupérais bien des étapes difficiles. Je n’étais pas en galère dans les bosses, c’est positif”. À ses côtés, il a pu compter sur le soutien sans faille de Clément Russo, “sans qui il n’aurait pas été possible de faire ces résultats-là. Il navigue super bien dans les derniers kilomètres et il y a une très bonne entente entre nous, ça aide, il a vraiment joué un rôle clef”. Paul Penhoët n’oublie pas également de citer Lorenzo Germani, son autre appui dans la préparation des sprints. “Il nous plaçait au mieux à chaque fois”.
Lors de la préparation hivernale, le staff de la Groupama-FDJ n’avait pas concocté un calendrier à long ni même à moyen terme pour Paul Penhoët, puisque celui-ci s’arrêtait à « la course des deux mers ». “Le calendrier était restreint car le but était que je me focalise à 100% sur ce premier gros objectif. Puisque la forme est bonne, je vais enchaîner”. Sur une épreuve de moindre niveau pour tenter d’aller ouvrir son compteur, le week-end prochain à Cholet, puis en WorldTour à la Classic Brugge-De Panne. “Ensuite, il y aura soit la Roue tourangelle, soit Gand-Wevelgem. Ce n’est pas encore décidé”. Avec, dans tous les cas, une confiance retrouvée.
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