Yann Guyot (Armée de Terre) a remporté, dimanche dernier, la 3e et dernière étape des Boucles de la Marne, 5e de la Coupe de France des clubs DN1. Le coureur âgé de 25 ans revient sur son début de son saison et ses résultats actuels pour www.directvelo.com.

DirectVélo : Après avoir perdu 7’56’’ jeudi, tu as animé ce vendredi la 2e étape du Tour de Franche-Comté…
Yann Guyot : Je voulais me racheter de l’étape de la veille. Quand j’ai vu hier que je n’avais aucune chance de revenir sur le peloton, j’ai fini tranquille.
Aujourd’hui (vendredi), c’est parti dès les premiers kilomètres. J’ai lancé un contre. Je suis revenu avec deux autres coureurs sur les trois échappés. L’entente était bonne dans l’échappée entre nous six. Nous savions que ça allait être plus que compliqué d’aller au bout notamment car il y avait le final qui était tout droit, avec le vent de face. Mickaël Jeannin (CC Etupes) donnait quelques informations sur le parcours comme il est du coin. Le peloton ne nous n’a pas laissé de marge. Jusqu’au dernier GPM, nous faisions un tempo. Nous avons ensuite embrayé. J’ai attaqué sur la grande route mais avec le vent, c’était trop dur.
J’ai encore attaqué à cinq kilomètres de l’arrivée. Jérémy Ortiz (son  coéquipier) a tenté, et quand il a été repris, j’ai contré. En vain. Il y a samedi deux demi-étapes, ce qui me convient bien.

« J’ai eu du mal en début de saison »

Quel est ton sentiment sur ta première partie de saison ?
J’ai eu du mal en début de saison. En septembre dernier, j’ai été opéré de l’artère iliaque. J’ai fait une grosse coupure pendant un mois et demi après l’opération. Ensuite, j’ai fait des petites sorties d’une heure, de la piscine, de la marche et de la course à pieds. Ce n’est qu’à partir de fin décembre que j’ai recommencé à faire des plus longues sorties. J’étais sur les courses mais les jambes ne répondaient pas. Il m’a fallu du temps pour revenir en forme mais on m’avait prévenu que ça allait se passer ainsi.

Ça semble aller beaucoup mieux depuis quelques semaines…
Je suis sorti du Tour de Bretagne en très bonne condition. Au Tour de Bretagne, je me suis fait revoir deux fois à un tour de l’arrivée. Après le Tour de Bretagne, j'ai levé un peu le pied quelques jours du coup je n’étais vraiment pas bien lors de la Coupe de France DN2, le Tour du Périgord. J'étais déçu de ma condition car pour l'équipe c'est un objectif. Il faut qu’on termine dans les deux premiers clubs pour monter en DN1. Les deux prochaines manches sont plus plates. On mettra plus de sprinteurs. Si je peux aider, je veux bien y aller. Les manches de la Coupe de France, c’est toujours spécial.

« La Coupe de France de l'américaine m’a fait du bien »

T’attendais-tu à être en forme, dimanche dernier, sur les Boucles de la Marne ?
J’ai disputé pendant la semaine la Coupe de France de l'américaine où les sensations étaient semblables au week-end précédent, au Tour du Périgord. Mais comme ça roulait vite je pense que ça m'a fait un bon entraînement en intensité, et puis lorsque je fais de la piste j'ai souvent de bonnes sensations ensuite.

Peux-tu nous raconter avec un peu de recul cette victoire…
Nous étions tous motivés au départ de la dernière étape après s’être loupé la veille. Le profil de l'étape me convenait très bien. Du coup j'ai beaucoup étudié le profil le midi. Dès le départ nous avions Alexis (Bodiot) devant du coup ça nous a fait un bon point d'appui. Il suffisait derrière d'accompagner les coupes et c'est ce que j'ai fait. Je me suis retrouvé en contre et dans le dernier GPM, j'ai vu que le groupe dont je faisais partie ne rentrait pas du coup j'ai décidé d'accélérer et je suis rentré comme ça. Après à deux devant c'est toujours plus facile pour entreprendre quelque chose. Malheureusement les derniers kilomètres étaient vraiment tout plat ce qui n'a pas avantagé notre petit groupe d’échappés. Lorsqu'une partie du peloton est revenue à 20 kilomètres de l'arrivée, je suis resté concentré et comme je me sentais vraiment bien depuis le départ j'ai attaqué juste à l'entrée du circuit. Je me suis fait rejoindre par Anthony Saux (Team U Nantes Atlantique). On se connait bien. On avait chacun un intérêt, lui le général et moi l'étape du coup on a bien collaboré. C'est une belle victoire pour moi et pour l'équipe, surtout que Jérémy (Ortiz) prend la place de deux également !  Et puis ça me remet en confiance par rapport aux résultats que je pouvais avoir l'année dernière.

« Ma première victoire en Coupe France »

C’est ta première victoire en Coupe de France…
Eh oui. Il me manquait une Coupe de France à mon palmarès. J’avais déjà gagné une 1.2 (la Roue Tourangelle en 2010) mais je n’avais jamais levé les bras sur la Coupe de France. Il me manque à présent une grosse course par étapes.

Quelle est la suite pour toi après le Tour de Franche-Comté ?
Je vais sûrement couper car mine de rien, j’ai eu un gros programme depuis le début de l’année. Je vais essayer d’en profiter pour bien préparer la Ronde de l’Oise, qui aura lieu le 2e week-end de juin, puis le Championnat de France du contre-la-montre. Ça sera mon premier en élites. Cette année, je découvre des courses alors qu’avant je courrais beaucoup en Bretagne ou dans les régions limitrophes. Au mois de juillet, je vais enchaîner les courses par étapes : Tour du Pays Roannais, Tour des Deux-Sèvres et je l’espère le Tour Alsace (2.2). Je l’ai disputé une fois, en 2008. J’avais abandonné, là ça sera un objectif.

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com