Arnaud Démare (CC Nogent-sur-Oise) a remporté ce vendredi au sprint la 3e étape du Tour Alsace (2.2). Le sprinteur picard, actuel leader du Challenge DirectVélo, s’adjuge ainsi son 11e succès de la saison. Il répond aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Comment s’est déroulé ce final victorieux pour toi ?
Arnaud Démare : Ça frottait beaucoup à cinq kilomètres de l’arrivée. Nous étions sur une route assez large donc des coureurs remontaient un peu de partout. On se retrouvait très vite en 3e position du peloton et d’un coup 25e. Ce n’était pas évident de rester à « sa » place. Je savais qu’il y avait un virage très serré, sur la gauche, à 300 mètres de la ligne. Il fallait virer au maximum en 3e position si on voulait gagner. Je vire 2e, c’était parfait.

Sur la première étape du Tour Alsace, tu termines 21e au sprint…
J’ai voulu faire le sprint mais ça frottait beaucoup. J’ai eu un peu peur. Je n’ai pas réussi à rester devant. Tous les coureurs étaient encore frais alors beaucoup voulaient faire le sprint. Ce n’était pas évident. Mais bon, je suis content de gagner aujourd’hui (vendredi). Qui plus est sur une épreuve de classe 2. C’est ma 11e victoire de la saison.

Après la Ronde Pévéloise, c’est ta 2e victoire en classe 2 en trois semaines…
Oui d’autant plus qu’il y a sur ce Tour Alsace la FDJ, de belles équipes… C’est important de se faire voir ici. Je suis stagiaire avec la FDJ alors c’est bien car ça montre mon potentiel face à eux.

« Si je me rate au Mondial, personne ne pourra dire que je n’ai rien fait de l’année »

Tu dois être en pleine confiance à moins de deux mois du Championnat du Monde…
Oui tant que je ne perds pas… Je suis toujours en perpétuel progression. Je me fais plaisir. C’est génial ! Aujourd’hui, j’ai un peu souffert en début d’étape dans les cols. Je me suis accroché. Je virais dans le premier paquet mais avec difficultés. Mais ça m’a permis de ne pas trop faire d’efforts dans les vallées.

As-tu le Championnat du Monde en tête ?
Oui j’y pense. Je viens d’avoir début juillet ma dernière coupure avant le Mondial. Je me suis bien reposé. J’en ai bien profité avec ma famille avant de repartir plein pot jusqu’à fin septembre. Je vais  aller à Copenhague pour faire du mieux possible bien sûr mais on ne peut pas tout miser une saison dessus. J’ai déjà plein de victoires alors si je me loupe, personne ne pourra dire « Démare, il n’a rien fait de l’année ». J’ai prouvé ce que je valais avant le Mondial. Ça serait formidable de conclure là-bas évidement mais bon, c’est encore loin.

En parlant de coupure, on a l’impression que tu n’as quasiment pas coupé de la saison…
Je n’ai pas fait beaucoup de coupures, c’est vrai, mais je relâchais bien la pression à l’entraînement après un gros objectif. J’ai fait aussi des microcoupures de deux-trois jours. Je courrais le week-end mais ça faisait du bien de couper dans la semaine.

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Crédit Photo : Elisa Haumesser