Yann Guyot : « Plouay, c'est une course mythique »

Yann Guyot (Armée de Terre) s'est imposé ce samedi matin sur le Grand Prix de Plouay réservé aux amateurs. Il termine en solitaire et devance Jérémy Cornu (Vendée U) et James McLaughlin (Hennebont Cyclisme). Yann Guyot est ainsi devenu le premier coureur à s'imposer à deux reprises sur l'épreuve, après l'avoir déjà emporté en 2008. Retrouvez ci-dessous la réaction du vainqueur, Yann Guyot.

« C'est super, c'est la deuxième fois que je gagne ici. Il y avait 160 coureurs au départ. Même si c'est devenu cette année une épreuve toutes catégories, le plateau est toujours aussi relevé. De plus, c'est allé super vite. Même s'il y avait un tour en moins, ça faisait mal. C'était aussi difficile que d'habitude. Il ne fallait absolument pas courir à contre-temps. A un moment donné, je me suis fait piéger, puis j'ai réussi à relancer un coup, avec notamment Bryan Coquard. Ce n'était pas facile à organiser, parce que les coureurs du Vendée U ou de Lorient avaient des hommes à l'avant. Mais j'ai pu accéléré à chaque fois au bon moment dans les bosses.

« Les autres souffraient dans ma roue »

Je suis revenu avec Bryan Coquard, qui est celui que je craignais le plus au sprint. Je voulais le faire sauter avant l'arrivée. Dans les deux derniers tours, j'ai vu qu'il était un peu juste dans les bosses. Une fois que je suis rentré sur la tête, j'étais confiant. Dans les bosses, les autres souffraient dans ma roue. Dans le dernier tour, Yoann David a attaqué dans le Lézot, mais c'était un peu loin. On l'a rattrapé à mi-pente dans la côte de Ty-Marec. J'ai pris un peu de temps pour reprendre ma respiration, parce qu'on est revenu rapidement. Mathieu Le Lavandier m'a dit de ne pas attaquer. C'est bien ce qu'il ne fallait pas me dire. Je voyais que tout le monde était à la rupture. Je savais qu'il ne fallait mettre qu'une attaque, mais une bonne. C'est ce que j'ai fait. J'ai vite fait le trou. Je ne me suis pas retourné avec le panneau des 3 km. Après, j'ai géré mon effort tout seul. Mais dans ces moments-là, il faut juste tout donner. Dans le final, j'avais aussi vent de dos, et je savais qu'ils risquaient de ne pas s'entendre derrière, donc j'avais toutes mes chances. J'étais confiant. A l'arrivée, j'ai eu le temps de savourer. C'était plus difficile de gagner aujourd'hui qu'en 2008, parce que j'ai du produire de gros efforts pour revenir de l'arrière. Et puis j'étais isolé quand des équipes comme Sojasun, Vendée U ou Lorient étaient en nombre.

Le tir de famas en signe de victoire

A l'arrivée, j'ai fait le signe de tir au famas. C'est quelque chose qu'on a instauré avec Alexis Bodiot. Julien Gonnet, lui, fait le salut militaire. C'est une satisfaction de gagner ici. C'est une course reconnue et regardée. C'est une des plus belles. L'an dernier, j'ai gagné sur une classe 2, mais ça n'avait pas la même saveur. C'est devant mon public. Ma famille ne m'avait pratiquement pas vu courir en Bretagne de l'année. Je suis un expatrié. Le Grand Prix de Plouay, c'est une course mythique. Tout le monde veut la gagner. Je connaîs le circuit par coeur. Il y a des courses comme ça que l'on sait courir. C'est la cinquième fois que je cours ici, et je termine toujours dans les dix premiers. C'est toujours un plaisir de venir ici.
 Maintenant, je vais enchaîner les courses à étapes, avec notamment le Tour de la Porte Océane, puis le Tour du Pays de Gex. Je reviendrai également en Bretagne pour le Grand Prix de Fougères. L'objectif de fin de saison sera la finale de la Coupe de France de DN2. L'équipe est revenue dans la course pour la montée en DN1. Il y aura aussi Paris-Connéré, qui est une très belle course. »

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