DirectVélo : Comment as-tu vécu ce Tour du Val d’Aoste ?

Kenny Elissonde : Ça a été plutôt difficile au début. J’étais venu avec des ambitions pour le classement général. J’ai de suite vu que je n’étais pas dans l’allure. Déjà au Championnat de France, dimanche dernier, je n’avais pas de bonnes sensations. Je termine 13e mais je n’avais pas de force. Je n’avais jamais attaqué pendant la course.

« Je me suis beaucoup accroché »

Comment expliques-tu ce passage à vide en début de semaine ?

J’ai attrapé une petite douleur au genou, j’ai été un peu malade… bref il n’y a rien qui allait. Je n’ai pas trop eu de chance. Je me suis beaucoup accroché. Je n’ai pas l’habitude de subir comme ça en montagne. 

As-tu pensé abandonner pendant la semaine ?

Je n’étais donc pas bien dès la première étape. Je me suis dit que j’avais toujours un peu de mal le premier jour. El le lendemain, on commençait par le col de Saisies. Je n’ai rien pu faire. J’avais un petit peu « la dép’ ». Mes proches ont su me remotiver. J’avais déjà abandonné sur le Tour des Pays de Savoie. Ils m’ont dit que je ne pouvais pas abandonner dès que ça n’allait pas. Ils m’ont également dit de m’accrocher et que ça irait peut-être mieux au fil des jours. 

« Satisfait d’avoir bien fini »

C’est ce qu’il s’est passé…

Oui, je faisais mieux au classement chaque jour. Physiquement, ça allait de mieux en mieux. Je termine 2e hier (samedi) en aidant Antoine (Lavieu) qui était bien placé au classement général. J’étais content de mon étape. J’étais passé à côté lors de ma dernière sélection en équipe de France, en Toscane en avril sur la Coupe des Nations. Ça m’embêtait de ne pas être à nouveau dans le coup. J’ai au moins servi un petit peu à quelque chose là au moins. Je ne regrette pas d’avoir continué. Mais de toute façon, il faisait beau… je me suis dit qu’au pire, ça me faisait faire des kilomètres.

A l’arrivée du contre-la-montre, alors que tu avais pris le meilleur temps, tu étais déçu. Pourquoi ?

Oui sur le coup j’étais déçu. Je suis parti trop prudemment car j’avais peur de m’écrouler. A l’arrivée, je me suis dit que c’était dommage. J’ai mal géré ma montée mais quand je vois que je termine à 24’’ de Fabio Aru, ça attenue les regrets ! L’écart est énorme. Je

n’ai rien à me reprocher sur ce chrono. Je suis satisfait d’avoir bien fini l’épreuve. 

Crédit photo : Riccardo Scanferla