Futur incertain pour Ryan Wills

Ryan Wills courait cette année au GSC Blagnac. Âgé de 23 ans, le coureur néo-zélandais a terminé 2e du Week-end Béarnais et 4e de la Classique de Sauveterre-de-Béarn. Passé par Bodysol en Belgique en 2008 et 2009 et par l'équipe continentale néo-zélandaise Subway-Avanti en 2010, Ryan Wills revient sur sa dernière saison avec le GSC Blagnac et évoque son futur pour www.directvelo.com.

DirectVélo : Comment juges-tu ton année 2011 au GSC Blagnac ?
Ryan Wills : La saison ne s'est pas déroulée comme je l'espérais. J'ai eu des problèmes l'an dernier quand je me suis risqué à aller dans une autre équipe continentale au lieu de rentrer en Belgique. Cela n'avait pas fonctionné pour moi et je n'avais pas disputé de courses de haut-niveau durant l'année. Donc mon objectif pour 2011 était de revenir à un bon niveau et d'obtenir assez de résultats pour aller dans une équipe professionnelle.
Durant l'année, j'ai à nouveau retrouvé un niveau correct mais les résultats n'ont pas suivi. Ce qui fut une déception pour moi car je sais que je suis capable de gagner des courses mais je n'ai pas pu le démontrer. Certes, je suis déçu de mes résultats personnels mais j'ai été heureux du travail que j'ai effectué pour l'équipe. Nous avons eu quelques beaux succès. Au final, il s'agit d'une saison mitigée pour moi, mais comme toujours, tu peux apprendre beaucoup en te remémorant les courses.

« En France, il faut être agressif et attentif dans le peloton et suivre les bons coureurs pour avoir des résultats »

Est-ce que ça a été une bonne expérience après tes deux années passées en Belgique chez Bodysol ?

J'étais déjà en France avant d'aller en Belgique. En 2007, je faisais partie de l'équipe néo-zélandaise des moins de 23 ans qui était basée à Limoux. Je m'étais cassé le poignet après trois mois passées ici. Soit, je connaissais déjà ce pays avant d'arriver à Blagnac, donc ce n'était pas un problème pour moi. C'est totalement différent de la Belgique. En Belgique, je roulais beaucoup de courses avec des équipes professionnelles. Celles-ci n'étaient pas aussi agressives que les courses amateurs françaises. J'ai vite compris que pour faire un résultat en France, il fallait être agressif et attentif dans le peloton et suivre les bons coureurs. Il m'a fallu quelques mois pour repérer quels étaient les bons coureurs et de réaliser que je devais changer mon propre style en course afin d'obtenir quelques résultats.
Dans l'ensemble, l'expérience a été bonne, l'équipe m'a supporté et quand tout s'est mis en place, j'ai vraiment aimé ça. En Belgique, j'ai vécu dans une famille avec deux autres néo-zélandais qui vivaient à proximité. Ainsi, il était facile de rester motivé. Mais en France, je me suis entraîné presque toujours tout seul, ce qui n'a pas toujours été facile. Heureusement, j'avais des amis à Gérone en Espagne et je pouvais aller les voir lorsque ma motivation déclinait.

« Tout résultat que j'obtiendrai m'aidera à m'assurer une équipe pour l'an prochain afin de continuer le cyclisme »

Tu es retourné au début du mois en Nouvelle-Zélande. Est-ce que le calendrier des courses là-bas sera important pour toi ?

Je suis parti de France plus tôt que je ne l'aurais souhaité. Malheureusement, je suis tombé malade au GP Fenioux et je ne me suis jamais rétabli lors des courses suivantes. J'étais triste mais ça m'a donné le temps de bien récupérer et de me préparer pour la saison en Nouvelle-Zélande. Je n'ai pas beaucoup couru depuis le mois de juin. Je vais prendre part à davantage de courses en Nouvelle-Zélande que je ne l'ai fait ces dernières années. Je vais reprendre le 8 octobre. Chaque course pour moi est importante. Tout résultat que j'obtiendrai m'aidera à m'assurer une équipe pour l'an prochain afin de continuer le cyclisme.

As-tu néanmoins des objectifs en particulier ?
Comme j'ai dit, chaque course est un objectif pour moi à l'heure actuelle. Si j'avais à choisir des objectifs précis, je dirais le Tour de Southland (2.2), bien que je ne suis pas sûr encore d'être au départ. Après, en janvier, je voudrais me distinguer au Tour de Vineyards et au Championnat national, surtout lors du contre-la-montre. et enfin au Tour de Wellington (2.2).

« Cela coûte beaucoup d'argent de continuer chez les amateurs »

Projettes-tu de revenir en France ?

J'aimerais retourner en France. Blagnac est une option mais je discute également avec certaines équipes professionnelles. Je saurai à la fin du mois de septembre ce que je ferai l'an prochain. Normalement, cela devait être ma dernière année pour décrocher un contrat chez les pros. Il est donc aussi possible que j'arrête le vélo. Ce n'est facile de rester chez les amateurs, alors que dans le même temps je dois emprunter de l'argent à mes parents juste pour survivre. Bien que j'aimerais rester dans le monde du vélo, cela coûte aussi beaucoup d'argent de continuer dans la division amateur. Donc pour le moment, je ne sais pas ce que l'année prochaine me réserve.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Ryan Wills.

Crédit Photo : Guy Dagot - www.sudgironde-cyclisme.net
 

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