Jean Mespoulède (CC Périgueux Dordogne) a remporté ce mardi à Civray-Saint-Romain sa 3e épreuve en autant de semaines, après le classement général du Critérium des 2 Vallées et la Classic Jean-Patrick Dubuisson, 1ère manche de la Coupe de France de DN3 pour la zone 2. www.directvelo.com l'a contacté pour évoquer son début de saison.
 
DirectVélo : Après un début de saison très discret, tu connais actuellement une très bonne période...
Jean Mespoulède : Mon début de saison s'explique par l'opération pour une lésion du ménisque du genou droit subie les tous premiers jours de janvier. J'avais certainement compensé avec la jambe droite suite à ma fracture de la cheville gauche (renversé par une voiture, il avait été victime d'une double fracture de la malléole en août 2009, NDLR). J'ai donc démarré avec un temps de retard. De plus, j'ai consacré du temps à des travaux dans ma maison au détriment des heures de selle.
 
Peut-on dire que ta saison a réellement démarré début avril avec le Critérium des 2 Vallées ?
Sur cette épreuve j'étais encore très juste. Dès que je bougeais, j'avais beaucoup de monde sur le porte bagages et je n'arrivais pas à faire la différence. J'ai surtout augmenté les charges en vue de la manche de Coupe de France. J'ai notamment tenu à terminer le Circuit Boussaquin malgré les conditions apocalyptiques, moi qui n'aime pas la pluie, et j'ai fait plus de 500 km cette semaine-là.
 
« Ce n'est pas en filochant que l'on progresse »

Les efforts ont été couronnés de succès...
C'est vrai et tant mieux pour moi, mais la victoire aurait pu tout aussi bien sourire à Yohan (Soubes) et j'en aurais été tout aussi heureux. Quand je suis revenu de l'arrière sur le contre où figurait Yohan, je lui ai dit qu'il fallait repartir de suite vers l'avant car un autre groupe revenait. Mais il a hésité quand je me suis alors isolé à l'avant avec Mickaël Larpe et j'ai fait ma course par rapport à ce dernier. De part la nature du terrain, sinueux et vallonné, je n'ai pas vu que Yohan s'était dégagé du groupe de poursuivants et il ne s'est trouvé personne sur le bord de la route pour me le faire savoir. Un final à 3 avec 2 coureurs de Périgueux eut alors pu lui être favorable.

La Coupe de France de DN3 est-elle désormais à l'ordre du jour à Périgueux ?
La participation à la finale était de toute façon un objectif collectif. De plus le profil de son parcours, celui de la Classique Champagne-Ardenne, assez vallonné, peut tout à fait convenir à l'un d'entre nous. Le club a beau évoluer en DN3, nous disposons de bonnes individualités mais aussi et surtout d'un collectif soudé et enthousiaste. Je prends d'ailleurs beaucoup de plaisir à encadrer en course et accompagner les plus jeunes de mes coéquipiers, tout comme j'apprécie de partager les sorties d’entraînement avec les juniors. J'espère leur transmettre de bonnes valeurs qui en feront de véritables guerriers, car ce n'est pas en "filochant" que l'on progresse.

A titre personnel, quels sont tes prochains objectifs ?
Je n'ai pas d'objectif à proprement parler, mais j'espère être en vue sur les prochaines épreuves phare de la région que sont le Tour de Gironde et celui de Dordogne.
 
Pour les prochaines semaines, Jean Mespoulède sera à la Ronde du Queyran à Leyritz-Moncassin ce samedi puis enchaînera avec la classique de Sauveterre et les Boucles Nationales du Printemps de Pons-Gémozac où sa route devrait à nouveau croiser celle du leader local, son compagnon d'échappée de dimanche dernier : Mickaël Larpe.

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Crédit Photo : Maëva Garcia - www.veloracingnews.com