Points de suture au menton, au dessus de la lèvre, à l'arcade sourcilière, entre les deux yeux sur le front, contractures aux épaules et dans les bras, dents cassées, l'intérieur de la bouche labouré par les dents, malgré ce bilan conséquent, Maxime Daniel a le sentiment d'être passé à côté du pire sur la dernière étape du Tour de Berlin (2.2), disputée  le 20 mai dernier sous le maillot de l'Equipe de France.

Le coureur de Sojasun espoir a raconté à www.directvelo.com sa chute et son retour en France. : "Dans la dernière étape, nous roulions très vite, à 70 km/h, une bordure état en train de se former. Il y avait une voiture stationnée qui dépassait, j'ai tapé dedans avec deux autres coureurs mais je suis le seul à être retombé de l'autre côté du véhicule. Ils ont retrouvé mon vélo à 30 m. J'ai tapé sur la face, mon casque a été écrasé sur le devant, ma jugulaire m'a donné un coup à la gorge qui me fait mal quand j'avale. Je ne me rappelle plus du choc. J'ai perdu connaissance et je me suis réveillé dans l'ambulance. Il y avait la barrière de la langue mais le regard des infirmières ne m'a pas rassuré. J'avais le visage couvert de sang. J'ai reperdu connaissance et je me suis réveillé dans le tunnel du scanner. Dans l'ambulance, je me suis vu comme Wouter Weylandt. Je me suis dit, c'est trop dur le vélo, j'arrête. Cela faisait deux ans que je n'étais pas tombé, c'était à Paris-Roubaix Espoirs. Je suis rentré lundi matin en France après avoir fait un malaise en prenant ma douche. Je suis rentré tout seul. Je n'avais rien dans le ventre, je n'avais pas mangé depuis le dimanche matin à 7 h."
Maxime Daniel garde la motivation malgré le mauvais souvenir persistant de sa chute. Le coureur de Sojasun espoir veut remonter sur les rouleaux la semaine prochaine.

www.directvelo.com a recueilli les explications de Bernard Bourreau, le directeur sportif de l'Equipe de France Espoirs au Tour de Berlin sur les conditions du retour : "J'ai passé le lundi pour me dépatouiller avec Europ Assistance que j'avais prévenu le dimanche soir. Il est rentré tout seul, on ne pouvait pas le prendre avec nous mais c'était à Europ Assistance de le prendre en charge. Il était tout seul, certes, mais ça ne changeait rien si j'étais resté en Allemagne. J'étais plus efficace en France pour discuter avec Europ Assistance. Quand il a été hospitalisé, on ne savait pas combien de temps il allait rester. Dès qu'il a eu l'autorisation de sortir, il a voulu rentrer chez lui. C'est cette rapidité qui a un peu mis le désordre car Europ Assistance n'était pas là pour le prendre en charge. Il devait être conduit en véhicule médicalisé et il est parti en taxi."

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Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com