Anthony Turgis : « Je sens que j’ai la caisse »
Vice-champion d’Europe de la course en ligne samedi dernier, Anthony Turgis (US Métro Transports) s’apprête à disputer ses deuxièmes Championnats de France Juniors. Placé parmi les favoris, la Francilien âgé de 17 ans se sent en forme ascendante. Avant de prendre le départ du contre-la-montre ce jeudi, il évoque pour www.directvelo.com sa saison ponctuée d’obstacles et ses dernières performances.
DirectVélo : Tu reviens du Championnat d’Europe Juniors où tu prends la 2e place sur la course en ligne. Comment as-tu géré ta course ?
Anthony Turgis : En fait, c’était un parcours où il fallait courir devant, avoir un coup d’avance. Pierre-Yves Chatelon (le sélectionneur) nous l’avait dit. Comme j’étais bien positionné, j’ai provoqué la chance, on est sorti. J’étais tout seul de l’équipe de France devant face à 10 coureurs. Cela a attaqué dans le dernier tour, j’ai contre-attaqué et nous étions plus que quatre. Il y avait une chicane droite-gauche dans le sprint et je ne l’ai pas bien négocié. J’ai créé la surprise en sortant et l’Autrichien, Alexander Wachter, m’a contré. Je suis plutôt satisfait.
Je préfère ce type de parcours usants où cela fait la course. Il fallait un gros moteur.
Quel premier bilan fais-tu de ta deuxième saison chez les juniors ?
Cette deuxième année junior se passe plutôt bien. Mon objectif était de faire un bon Paris-Roubaix, j’ai terminé à la deuxième place, j’étais heureux.
Depuis le début de l’année, j’ai fait de belles courses avec l’équipe de France notamment la Course de la Paix. Mais pendant le stage, j’ai chuté à l’entraînement et j’ai eu quatre points de suture sous le genou. J’ai été arrêté trois semaines fin avril-début mai. Je n’ai pas pu faire de grosses charges de travail et je suis reparti encore de zéro.
Concilier boulot et vélo
En plus du vélo, tu travailles en parallèle. N’est-ce pas trop compliqué pour concilier ton métier avec l’entraînement ?
En effet, je suis plombier chauffagiste. Je travaille dès 8h le matin jusqu’à 16h30 dans un hôpital et je monte sur le vélo ensuite à 17h. Je privilégie plus les courtes sorties. Ce n’est pas évident, je ne peux faire que deux heures d’entraînement au maximum. C’est très différent de l’école où l’on reste assis quand j’arrêterai le boulot, j’aurais plus de temps.
Ressens-tu que tu es encore limité sur des épreuves au parcours accidenté ?
Effectivement, je sais que j’ai le foncier sur des courses de longues distances roulantes, mais ensuite j’ai un peu de mal quand il faut enchaîner les bosses.
130 kilomètres quand c’est tout plat cela passe bien, c’est tout plat. Mais, quand il y a du dénivelé, je lutte encore.
Surveiller Kowalski, Jauregui et Manzin
Dans quelle condition viens-tu sur le Championnat de France de l’Avenir ?
Le Championnat de France reste une course particulière. La semaine où j’ai fait Liège la Gleize, je n’étais pas très bien, je n’étais pas réellement en forme. Sur le Championnat d’Europe, j’ai récupéré un peu, je sens que j’ai « la caisse » là.
Quels seront tes principaux adversaires ?
On voit les courses différemment, l’année dernière le plateau est bon avec Le Gac ou Lecuisinier par exemple. On va forcément surveiller l’équipe du Comité de Bretagne, celle du Rhône Alpes. Ils marchent toujours forts. Les gars de l’équipe de France, nous nous connaissons très bien. Je vais garder un œil sur Dylan Kowalski, Quentin Jauregui et encore Lorenzo Manzin qui est très rapide au sprint.
Comment vois-tu ton avenir l’an prochain ?
J’ai plusieurs propositions de club pour le moment, je verrai après le Championnat de France.
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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
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