Maxime Renault : « J'ai réussi à remonter la pente »

Maxime Renault (Sojasun espoir-ACNC) attendait beaucoup de sa dernière saison parmi les espoirs, notamment de passer professionnel au terme de la saison. Même si les résultats ont été bons pour le Normand, la réussite n’était pas toujours au rendez-vous comme il l’aurait voulu. Avant sa victoire à Paris-Chalette-Vierzon, il n’avait pas levé les bras depuis dix-huit mois. Le coureur de 22 ans revient pour www.directvelo.com sur ses réussites et ses déceptions.

DirectVélo : Globalement, quel bilan tires-tu de ta dernière année chez les espoirs ?
Maxime Renault : Dans l’ensemble, j’ai réalisé une bonne saison. Si je n’étais pas tombé au Souvenir Louison Bobet début mars (il s’est fracturé la clavicule, NDLR), j’aurais sans doute fait mieux car je me sentais plutôt bien à cette période. Ce fut vraiment un coup d’arrêt. Je savais que c’était ma dernière année espoir et dès le début de saison, j’ai été arrêté cinq semaines. Finalement, j’ai bien réussi à remonter la pente.

Sur la Ronde de l’Isard, ta 15e place au général t’as redonné le sourire...
Effectivement, j’ai réalisé une belle performance là-bas. Le temps était très médiocre le dernier jour, j’aime bien ce genre de météo, ça ne m’a pas posé problème. Pour ma dernière Ronde de l’Isard, je me suis surpris. Je pensais que certains bons grimpeurs comme les frères Le Lavandier allaient me distancer plus que cela. Ça m’a bien remotivé pour la suite.

La délivrance sur Paris-Vierzon

Tu n’avais plus levé les bras depuis mars 2011 avant de triompher sur Paris-Chalette-Vierzon en septembre dernier. L’as-tu vécu comme un soulagement ?
Avant cela, j’avais remporté le Tour Nivernais Morvan, où le parcours était difficile mais je savais que je pouvais y réaliser une belle performance. J’ai pris le maillot l’avant-dernier jour mais je n’ai pas remporté d’étape. Donc, oui, je commençais à trouver le temps bien long. J’avais terminé trois fois dans les cinq premiers, et avec un peu plus de réussite, j’aurais pu être victorieux plus tôt. Au fil du temps, tu gamberges beaucoup.

Pour la seconde année consécutive tu étais stagiaire avec l’équipe professionnelle Saur-Sojasun cet été. Est-ce que ça t’a aussi permis de te sentir plus en confiance en fin de saison ?
Certainement. Les courses que j’ai faites en tant que stagiaire m’ont bien aidé pour la suite. J’étais bien en jambes après le Tour du Limousin, notamment pour le Championnat de France Espoirs (où il a pris la 3e place, NDLR). D’autre part, je sentais que j’avais ma place dans l’équipe pro, j’étais parfaitement intégré.

Encore une saison pour passer pro

Ensuite, il y a eu la déception de Paris-Tours Espoirs où tu joues la gagne et prends la troisième place...
Je peux vraiment dire que c’est une des grosses déceptions de la saison. Tous les autres coureurs échappés avec moi étaient en fait contre moi. Personne ne voulait arriver avec moi au sprint car j’étais intrinsèquement le plus rapide du groupe. Jusqu’à deux kilomètres de l’arrivée, nous nous entendions tous bien mais ensuite, ils ne voulaient plus collaborer pour rouler derrière les attaques. C’est ainsi.

Tu souhaitais aussi passer pro l’an prochain...
Mon objectif de l’année 2012 était bien sûr de passer professionnel. C’est le point négatif également. Je me donne encore un an, la saison prochaine. Après, je pense que je serai un peu trop vieux !

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Maxime Renault.

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com
 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Maxime RENAULT