Néo-pros : Le point avec Alexis Vuillermoz

Grâce à des débuts satisfaisants chez les pros, Alexis Vuillermoz (Sojasun) a gagné sa place pour Paris-Nice, sa première grande course par étapes à ce niveau. Rassuré par ses performances du mois de février mais conscient qu’il peut faire encore mieux, le grimpeur franc-comtois est prêt à découvrir le World Tour, comme il l’explique à www.directvelo.com.

« Pour le moment, tout s’est plutôt bien passé. J’ai pu me rassurer sur mes premières courses. Il est quand même important de relativiser puisque je n’ai pas non plus performé au plus haut niveau. Je prends mes marques au fil des épreuves. Il faut compenser le manque d’expérience au fur et à mesure. Je prends beaucoup de plaisir sur chacune des courses auxquelles je participe, et c’est bien là l’essentiel.

« La distance n’est pas un problème »

Je suis arrivé sur le Grand Prix La Marseillaise en sachant que j’étais en bonne condition physique. J’étais toujours présent dans le final puisque j’ai pu attaquer dans le Col de la Gineste (à 10 kilomètres de l’arrivée, NDLR). En revanche, je ne pouvais vraiment rien faire dans le final, où on roulait à 60 km/h. Je n’avais pas les capacités pour remonter le peloton. Enfin, j’ai surtout retenu de cette course que la distance n’était pas un problème, chose très rassurante.

« Encourageant et rassurant »

J’ai d’ailleurs pu en avoir la confirmation sur le Tour du Haut-Var. Sur la première étape, j’ai pris une encourageante place d’honneur (12e, NDLR). Mais je veux surtout retenir ma performance sur la 2e étape. Malgré la distance (207 kilomètres, NDLR) j’étais toujours présent dans le dernier col et j’ai même réussi à attaquer. Pouvoir sortir après 190 kilomètres de course, c’est encourageant et rassurant. Mon seul petit regret, c’est de ne pas pouvoir encore très bien sentir la course. Sur cette étape, si j’avais attendu pour attaquer, et si j’étais sorti avec Arthur Vichot, j’aurais sans doute fait un bien meilleur résultat.

« Une sale journée en Ardèche »

Encore une fois, c’est une question d’expérience. Maintenant, il est normal que je commette des erreurs. Et puis, après tout, il faut bien prendre des risques en course. Le plus important, c’est de pouvoir comprendre ses fautes, pour éviter de les reproduire. Si j’ai donc pu me montrer sur mes premières courses, ça n’a pas été le cas sur la Classic Sud-Ardèche (26e, NDLR). J’y ai vraiment passé une sale journée ! Il faisait très froid et je n’avais pas de bonnes sensations. Cela dit, j’avais à cœur de terminer l’épreuve (64 classés, NDLR). Je pense qu’il était très important de montrer aux dirigeants que je pouvais répondre présent malgré les conditions météorologiques difficiles. Il est important de prouver que je peux être un coureur fiable, capable de limiter les dégâts malgré les aléas d’une course ou de mauvaises jambes.

« Je suis capable de mieux »

Du coup, je suis forcément satisfait de ces toutes premières courses. C’est quand même encore le tout début de saison et je sais que je suis capable de mieux. Il ne faut pas se disperser et je compte à l’inverse pouvoir continuer sur ma lancée dès Paris-Nice. J’espère pouvoir franchir un nouveau palier sur “la Course au Soleil”. Je n’étais pas du tout parti pour faire cette course, mais finalement, ma prestation sur le Tour du Haut-Var et les différents forfaits au sein de l’équipe me permettent d’avoir ma chance. Jusqu’à présent, je n’ai jamais disputé une épreuve de plus de quatre jours.

« Beaucoup d’inconnues pour Paris-Nice »

C’est une épreuve World Tour et je sais qu’il sera compliqué de peser sur la course. En plus, il risque aussi d’y avoir des bordures, de la pluie, du froid, des jours où ce sera très dur. Cela fait beaucoup d’inconnues. En réalité, j’espère qu’il y aura des jours difficiles. C’est un passage obligé pour progresser physiquement, mentalement et tactiquement. Sur ce Paris-Nice, je vais avant tout essayer de prêter main forte aux leaders de l’équipe, notamment sur les étapes de plaines. J’espère malgré tout avoir la possibilité de m’exprimer sur les parcours plus difficiles en fin de semaine. »

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki d'Alexis Vuillermoz.

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com

 

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