Benoît Daeninck : « J'ai toujours la pancarte »

Une semaine tout juste avant le Championnat de France Amateur à Lannilis, Benoît Daeninck enfilait son 3e maillot tricolore de Champion de France du demi-fond. Etait-ce idéal à sept jours d’un rendez-vous capital ? "La réponse on l’aura samedi soir", rétorque-t-il d’emblée.

Mais le Francilien d’origine ne se voyait pas ne pas défendre son titre sur le vélodrome de Dijon. "Ce type d’épreuve apporte aussi beaucoup de rythme pour la route, il faut dépasser le seuil supportable de la douleur, explique-t-il à www.directvelo.com. C’est l’épreuve la plus difficile à laquelle j’ai participé. Sur la route, ça sert toujours !"
Avec Charlie Leconte, son directeur sportif et entraîneur, ils ont essayé de préparer "au mieux" le seul titre national qu’il lui manque encore à son palmarès. Surtout, il n’a pas souhaité répéter le même schéma que l’an passé. "Chaque saison est différente, confie-t-il. Je ne pourrai pas regagner 25 courses en deuxième partie de saison par exemple. Alors ma préparation a changé afin de ne pas comparer sans cesse les résultats."

Inconsciemment, ce choix lui enlève une part de pression, lui qui était déjà l’un des grands favoris l’an passé et dont le nom revient sans cesse dans la bouche des fins observateurs du cyclisme amateur. "Je vais avoir la pancarte mais ça ne me changera pas des autres courses, je l’ai toujours (sourires) !" En effet, à l’heure actuelle, c’est l’un des hommes en forme. Il vient de prendre la quatrième place au classement général de la Ronde de l’Oise (2.2) et dimanche dernier, au lendemain de son titre, il terminait 2e du Grand Prix de Beuvry-la-Forêt et de ses neuf passages sur secteur pavé. "Mes dernières performances sont positives pour moi et l’équipe du CC Nogent-sur-Oise, le plein de confiance est fait. Toutefois cela ne présage en rien une issue heureuse pour Lannilis, tous les scénarii de course sont à envisager, je ne sais pas trop à quoi m’attendre", avoue l’ancien pro de Roubaix-Lille Métropole. Il reconnaît qu’il arrive à son pic de forme mais admet que l’épreuve reste une course d’un jour, parfois aléatoire en fonction des conditions météorologiques.

Le circuit ? Il ne l’a vu qu’ en vidéo avant la reconnaissance de ce vendredi. "C’était un peu trop loin pour nous Nogentais. Le ribin sera intéressant et le titre peut très bien échapper à l’équipe dès le premier passage... l’issue peut vite être pliée, il faudra être vigilant", prévient le capitaine de route d’une équipe en bonne condition avec également les performances de Marc Fournier (lire ici). Une chose est sûre, le profil et la région promettent du spectacle : "Les Bretons restent un public de connaisseurs, nous avons tous hâtes d’être à samedi après-midi."

Crédit Photo : Jean-Marie Doerler
 

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