Grégoire Somogyi : « C'était un peu présomptueux »

Le week-end de Grégoire Somogyi avait mal débuté. Vendredi soir, en raison de l'éclatement d'un pneu, il a chuté sur le Prix de Rantigny (Oise). Courbaturé, il a pris le départ dimanche du Grand Prix du Conseil Général de l’Essonne. Où tout a mal commencé. "Je suis allé faire réparer mon vélo dans un magasin après la chute. La potence a été mal serrée. J'ai donc du attendre la voiture dépannage et m'arrêter", explique à www.directvelo.com le coureur du CC Villeneuve Saint-Germain. Il a réussi à reprendre sa place dans le peloton puis à s'échapper rapidement en compagnie d'une quinzaine de coureurs. Il est ressorti du groupe avec Antoine Gaudillat (AS Corbeil-Essonne). "Il restait 9 tours, soit environ 80 kilomètres. On s'est mis à bloc au début puis on a commencé à gérer. C'était un peu présomptueux...", reconnaît-il. Les deux hommes auront jusqu'à 2'20'' d'avance. Il a commencé à douter à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée, avec une avance d'une minute sur quatre coureurs. Il ignore alors que deux sont des coéquipiers. Et qu'ils contrôlent ce contre. Finalement, personne ne les reverra. Grégoire Somogyi a distancé son compagnon de fugue au pied de l'ascension qui menait à l'arrivée. "C'était dur, j'ai cru que je n'allais jamais y arriver", sourit le pilote de ligne vainqueur pour la deuxième fois de sa « jeune » carrière en 1ère catégorie (lire ici).

Le coureur âgé de 41 ans restait sur un week-end "un peu galère" en Coupe de France DN1. Sur la Boucle de l'Artois, il reconnaît avoir découvert "un autre monde." Le premier jour, il s'est classé 51e du contre-la-montre. "Rien de génial. J'étais à ma place. Dimanche, j'ai pété avant le circuit final. Mais j'ai tenu à terminer", confie l'ancien sociétaire de l'ESC Meaux, dernier de l'étape à 17'12'' de Nick Schultz (CR4C Roanne).
Il a été impressionné par l'organisation en course des principales DN1. "Les gars de Vendée U, de Nantes ou de l'Océane U-Top 16 courent en bloc. Un gars comme Benoît Sinner, il était au milieu de trois coéquipiers. Il ne prend pas de vent. Je remontais tout seul, tu passes de la 2e à la 30e place d'un coup...", rapporte le coureur qui n'aime guère aller frotter.

Grégoire Somogiy estime avoir encore effectué peu de courses qui lui correspondent. Lui aime les épreuves en circuit, il y apprécie la répétition des difficultés. Ce qui ne l'empêche pas de réaliser un bon début de saison pour sa première année en DN. "Ce n'est pas mirobolant mais je ne suis pas mécontent... Je ne suis pas largué", confie le coureur classé 4e à Onjon, 8e à Belleville, 13e de Paris-Eveux ou encore 14e à Montlhéry. Après ce succès dimanche, il aborde avec confiance la suite de la saison. "Cette 2e victoire, après celle de l'an dernier, est une confirmation. C'est bien de gagner tôt dans la saison. Puis je commençais un peu à douter... ce succès tombe pile poil", glisse-t-il. Le coureur originaire de Senlis (Oise) espère courir, le 4 mai prochain, à la maison le Grand Prix de Nogent-sur-Oise, 4e manche de la Coupe de France DN1. "Ce n'est pas loin de chez moi, j'espère y faire un petit truc ! Et pourquoi pas marquer quelques points", termine Grégoire Somogiy qui aura du temps pour bien s'entraîner en mai et juin.

Crédit Photo : Jean-Baptiste Enes
 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Grégoire SOMOGYI