Et dire qu'il a failli abandonner le Tour de Bretagne sur la première étape. "J'ai fait un soleil en voulant enlever la batterie de mon dérailleur électrique qui était à plat. Ma main est restée bloquée entre la roue arrière et le tube du cadre" explique Fabien Schmidt à www.directvelo.com après sa victoire dans la dernière étape du Tour de Bretagne à Dinan. "Je me suis refait la cerise depuis." Dès le lendemain de sa chute il attaque et prend le maillot à pois de meilleur grimpeur.

Sur cette dernière étape, c'est d'ailleurs au sommet d'un classement grimpeur que la décision s'est faite. "En haut de la côte de Jugon-les-Lacs, j'étais en 3e position. J'ai fait la montée bien placé." Il n'est pas tout seul à être sorti à ce moment stratégique de la course : quatre coureurs du Vendée U mais aussi Dylan Teuns, Bertjan Lindeman (futur vainqueur du Tour de Bretagne) et Sébastien Delfosse, tous en position de renverser le leader Yann Guyot. Le coureur de l'UC Nantes Atlantique a d'abord pris le temps de réfléchir pour analyser la situation. "Je n'ai pas roulé pendant les 10 premières bornes. Je voulais voir qui était dans le groupe avant de rouler." Une fois la revue d'effectif effectuée, l'ancien pro de Sojasun a roulé ce qu'il fallait "pour éviter les cassures dans le groupe. Mais je voulais que les clients pour le général fassent le plus d'effort."

Sur le circuit final de Dinan, Fabien Schmidt a rebranché son ordinateur personnel pour analyser le parcours. "J'ai remarqué que dans les virages qui suivaient la ligne d'arrivée, je verrai mieux ma trajectoire en étant tout seul que ceux qui resteraient en groupe." C'est là qu'il va porter son attaque décisive juste après la cloche du dernier tour.
Mais avant cela, il avait aussi fait un essai. "J'ai mis une petite attaque pour savoir d'abord si j'étais bien et pour voir comment se passait le dernier grand virage avant l'arrivée en allant vite."

Avec toutes ses informations rangées dans la tête, Fabien Schmidt attaque et se retrouve avec 25" d'avance au pied de la dernière bosse. "Je me disais que les mecs qui visaient le général n'allaient pas faire l'effort pour me suivre." Après avoir "géré la monté", il a le temps de savourer son succès sur la ligne d'arrivée de Dinan.

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