Romain Cardis : « Il me tardait de lever les bras »
Victorieux dimanche dernier de sa première course de la saison sur les Boucles de la Loire, Romain Cardis confirme sa bonne forme physique entrevue depuis le Tour de Normandie où il n'est pas passé loin de lever les bras à plusieurs reprises. Avant de prendre part au Grand Prix de la ville de Nogent-sur-Oise, 4e manche de la Coupe de France DN1, le coureur qui se considère maintenant comme un "ancien" parmi la jeune garde du Vendée U a répondu aux questions de www.directvelo.com.
DirectVélo : Tu n'avais plus gagné depuis le Circuit des 2 Provinces au Pertre, en août 2013, est-ce un soulagement ?
Romain Cardis : Un soulagement, je n'irai pas jusque là mais c'est une satisfaction oui. J'ai eu des soucis en début de saison qui m'ont fait reprendre la compétition plus tard que prévu, et j'ai ensuite enchaîné avec beaucoup de grandes courses, je n'avais pas fait d'Elite Nationale depuis un mois et demi. Ca faisait maintenant un mois que la forme est bonne et que j'enchaînais des places dans le Top 10 en classe 2 ou Coupe de France. Il me tardait de pouvoir enfin lever les bras. Globalement, mon début de saison n'est pas mauvais mais pas glorieux non plus. Je m'étais fixé des objectifs plus haut, mais la chance ne m'a pas trop souri.
Comment as-tu géré cette course dont l'échappée s'est très vite dessinée ?
Avec les conditions climatiques il fallait être devant dès le départ pour ne pas se faire piéger, on s'est d'abord retrouvés à une trentaine devant. Puis avec les côtes et le vent le groupe s'est amenuisé pour finir à dix. Le retour vent de face jusqu'au circuit final empêchait toute attaque. Il a donc fallu attendre le circuit avant que les premières attaques voient le jour. Mais c'était très difficile de sortir sur ce circuit assez tortueux. Dans le dernier tour, Perrocheau a fait rouler ses coéquipiers pour empêcher toute attaque, je me suis mis dans sa roue et j'ai attendu jusqu'au dernier virage pour faire mon sprint.
« J'AI PRIS LE TOUR DU LOIR-ET-CHER A L'ENVERS »
Tu étais déçu de ton Tour du Loir-et-Cher terminé il y a deux semaines, pourquoi ?
En fait, je venais pour gagner une étape ou jouer le général, mais le premier jour deux coureurs s'accrochent à côté de moi dans le dernier virage et m'obligent à mettre pied à terre alors que j'étais idéalement placé pour le sprint. A partir de là, j'ai pris la course à l'envers, le deuxième jour j'ai fait n'importe quoi pendant 80 km à prendre presque tous les coups, et au final j'ai perdu beaucoup de force pour pas grand chose.
Ta saison semble axée sur les classes 2, tu as notamment fait plusieurs places d'honneur sur le tour de Normandie, il ne te manque plus que de lever les bras sur la prochaine...
Oui, on a un très beau programme de course, comme je suis un « ancien » je participe beaucoup à ces courses pour apprendre et performer. Ma prochaine classe 2 sera Paris-Arras Tour, fin mai. Les dirigeants de Vendée U et moi-même, nous avons préféré ne pas me faire participer au Tour de Bretagne pour arriver avec plus de fraîcheur ce dimanche au Grand Prix de Nogent-sur-Oise.
« MA SAISON NE SE JOUERA PAS AU FRANCE »
Quel sera ensuite ton objectif ?
La semaine prochaine, je serai sur l'Essor Breton, je n'y ai jamais participé mais j'aimerais bien faire un bon truc là-bas.
Penses-tu déjà au France qui pourrait te correspondre vu ton profil de sprinter qui passe plutôt bien les petites bosses ?
Oui j'y pense mais je ne me mets pas la pression, ma saison ne se jouera pas sur ce jour-là, on a la chance d'avoir un beau calendrier et de pouvoir remporter de belles courses tout au long de la saison. J'ai tout de même regardé le parcours et je pense que ce ne sera pas facile du tout.
Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com
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