Sven Nys a bien conseillé Floris De Tier

Benny Engels le confiait à www.directvelo.com avant le Tour de Franche-Comté, il comptait sur Floris De Tier pour se frotter aux meilleurs en montagne (lire ici). Le coureur d'EFC-Omega Pharma-Quick Step n’a pas déçu son directeur sportif, avec une 2e place au sommet de La Planche des Belles-Filles et une 4e au classement général final. A l’arrivée, Floris De Tier se montrait malgré tout très déçu : "Je connaissais bien l’arrivée, on en avait longuement parlé au briefing ce matin avec Benny. On savait que les 200 derniers mètres étaient très durs, avec des rampes à 18%. Quand le gars de Roanne est sorti (Jérôme Mainard, NDLR), je n’ai pas voulu faire l’effort pour ramener le groupe. Mais j’avais peut-être les jambes pour. Je suis ressorti dans les derniers hectomètres et j’échoue finalement pour une dizaine de mètres. C’est vraiment dommage.
 
Il faut dire que le discours de Benny Engels le matin même, au briefing, avait de quoi donner de l’espoir à son jeune protégé. "J’avais expliqué à Floris ce matin que s’il avait cinq ou dix secondes de retard sur le premier aux 200m, il était encore possible de le rattraper avec de telles pentes." Revenir sur la tête au prix d’une dernière accélération, c’est donc ce qu’a tenté Floris De Tier, en vain. Il y aura sans doute manqué une centaine de mètres pour gagner l’étape, et six secondes pour terminer sur le podium final. "C’est la deuxième fois en peu de temps que Floris échoue tout près de la victoire. Sur la 1e étape du Circuit de Saône et Loire, il a fait les 20 derniers kilomètres tout seul devant pour finalement être repris par le gars d’Etupes (Edouard Lauber, NDLR) dans la dernière ligne droite", rappelle Benny Engels.
 
Déçu à chaud, Floris De Tier peut malgré tout être satisfait de sa semaine Franc-Comtoise, lui qui ne fait que débuter sur la route. "J’étais encore concentré sur le cyclocross jusqu’au milieu de la saison 2013. Ça ne fait donc qu’un an que je me consacre à la route", explique le coureur âgé de 22 ans. Une décision appuyée par une discussion avec un double Champion du Monde de cyclo-cross. "J’ai eu l’occasion de parler avec Sven Nys, et il m’a dit que je serais sans doute meilleur sur la route", confirme Floris De Tier. Vainqueur sur le Merelbeke Kwenenbos au mois de mars, brillant en Saône et Loire puis en Franche-Comté, il prouve avoir fait le bon choix.
 
"Je le sens quand même un peu nerveux mais c’est normal, il veut devenir professionnel. Je lui ai conseillé de rester plus calme, plus tranquille. Parfois, il veut trop bien faire. Et c’est peut-être pour cela qu’il manque la cible en fin de course", explique son directeur sportif. Avant de relativiser : "Avec les résultats qu’il a eu depuis le début de saison, ça devrait être suffisant pour passer professionnel cet hiver." Floris de Tier est en tout cas satisfait de cette semaine. "C’était une course avec un très bon niveau. La course a été très contrôlée, mais aussi nerveuse à la fois. Ce n’était pas évident ! Il y avait beaucoup de très bons grimpeurs. La preuve, Adam Yates qui avait brillé ici l’an passé a gagné le Tour de Turquie depuis. Et Warren Barguil, vainqueur d'étape en 2012, a déjà gagné deux étapes sur le Tour d’Espagne. Ça prouve le niveau de cette course ! Les futurs grands grimpeurs sont présents." D’où l’importance pour le coureur flamand de venir rouler en France. "On ne peut pas comparer avec les routes belges, c’est clair. Chez moi, on a des bosses très durs de 2 kilomètres mais pas de cols. Ici, c’est plus dur", justifie Floris De Tier. Et à Benny Engels de conclure. "Il n’y a qu’à comparer avec le Triptyque Ardennais chez nous, où l’on peut se retrouver avec des sprints à 80 coureurs. En Franche-Comté, ce n’est vraiment pas la même chose !

Crédit Photo : Marc Van Hecke - www.sportfoto.be
 

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