Rémy Rochas : « Tirer une seule cartouche »

A domicile, Rémy Rochas (La Motte-Servolex Cyclisme) avait pris l'an dernier la 3e place de la Classique des Alpes. Il a depuis intégré l'Equipe de France et s'est affirmé comme l'un des meilleurs Juniors français. Ce samedi, le grimpeur savoyard sera l'un des grands favoris de l'épreuve. Il répond aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Quels souvenirs gardes-tu de ta 3e place sur la Classique des Alpes 2013 ?
Rémy Rochas : J'étais assez satisfait de mon résultat. Je n'avais pas abordé la course dans les meilleures dispositions. J'avais été malade les quinze jours précédents. Je souhaitais anticiper, prendre un coup d'une dizaine de coureurs. Ça aurait pu être intéressant... J'avais attaqué en début de course. Finalement, nous nous sommes retrouvés à deux à l'avant avec David Gaudu après le col du Chat. Mon seul regret ce jour-là est d'avoir eu une crampe au moment d'entamer la descente du Mont du Chat. J'avais accompagné les meilleurs dans la montée...

Avec quelles ambitions prendras-tu le départ ce samedi ?
J'y vais pour essayer de remporter la course, comme la plupart des coureurs présents. C'est à côté de la maison, je m'entraîne souvent sur le parcours... J'ai envie de prendre ma revanche. Je me sens bien en ce moment. Tout au long de la saison, je me suis reposé régulièrement avec des micro-coupures. Je me suis beaucoup plus préparé pour la Classique que l'an dernier.

A combien de reprises as-tu effectué l'intégralité du parcours ?
J'ai roulé à deux reprises en intégralité sur le circuit, une fois début mai et puis samedi dernier.

« SE PREVERER ET RESTER ATTENTIF »

Comment imagines-tu la course ?
S'il y a une bonne entente dans le peloton derrière l'échappée matinale, il n'y aura pas de surprises sur le scénario. La course devrait se jouer dans le Mont du Chat, aussi bien dans la montée que dans la descente. Je vais essayer de tirer une seule cartouche. Il faudra se préserver tout en restant attentif.

Que penses-tu du Mont du Chat ?
C'est un col spécial. Il est en plusieurs parties. La première se fait rapidement. Il y a ensuite le passage le plus difficile entre Verthemex et Vacheresse. Si un groupe de costauds se détache, ça sera à cet endroit. Puis il y a la descente, elle aussi spéciale. Il y a beaucoup de virages où on ne voit pas la sortie. Il y a des coureurs qui balisent, qui freinent... C'est un avantage, que nous avons avec Aurélien Paret-Peintre (Rhône-Alpes), de bien la connaître. Dans cette descente, on peut éliminer des adversaires.

PARET-PEINTRE ET GAUDU, LES PRINCIPAUX ADVERSAIRES

Quels seront tes principaux adversaires ?
Je pense qu'il y en aura surtout deux, Aurélien (Paret-Peintre) et David Gaudu (Bretagne). Il y a des coureurs qui peuvent tirer leur épingle du jeu sur ce type de parcours. Je pense à Victor Lafay (Rhône-Alpes). Nous ne sommes pas non plus à l'abri d'une surprise.

Que représente cette course pour toi le Savoyard ?
Je rêve de la gagner... Cependant, il faut aussi se dire que ce n'est qu'une course. Il y aura d'autres épreuves derrière. Si jamais ça se passe mal, il faudra savoir rebondir. On m'en parle beaucoup, c'est certain. Les gens qui sont autour de moi seront là samedi. Mais il ne faut pas surtout se mettre la pression, et penser à la course le jour J.

Crédit Photo : Gwendolène Poisson
 

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