Cédric Gaoua doit être plus calculateur
Absent en début de saison en raison d'une déchirure à l'insertion des adducteurs droits après une chute à l'entraînement, Cédric Gaoua en est déjà à deux victoires depuis sa reprise. Ce jeudi, il s'aligne au départ du Tour Nivernais-Morvan (Elite Nationale) avec, en tête, le Championnat de France. Il l'explique à Directvelo.com.
DirectVélo : Comment s'est passé ton retour à la compétition ?
Cédric Gaoua : J'ai mis du temps pour retrouver un bon niveau. J'ai pas mal galéré. Je coinçais dans le final des courses. Le Circuit de Saône-et-Loire m'a fait du bien. Quelques jours plus tard, j'ai claqué une étape de la Ronde nancéenne. Excepté le Tour de Franche-Comté, j'ai fait un bon mois de mai. J'étais constant. Ensuite, j'ai eu une deuxième victoire au Grand Prix de Chaponnay. C'est bien revenu mais il me manque une victoire sur une Elite Nationale.
Que te manque-t-il pour y arriver ?
Je dois être plus intelligent en course, plus calculateur. J'ai tendance à trop en faire. Je suis un attaquant. Mes directeurs sportifs me disent d'être plus sur la réserve. Il faut que j'apprenne à sauter quelques relais dans les échappées.
FACE A UNE MOBYLETTE
Que t'a-t-il manqué sur la dernière étape du Tour du Beaujolais où tu te classes 2e ?
Je me suis retrouvé échappé avec Plouhinec, Lauber, Cauquil, Mayençon, Maison et Guillonnet. A dix kilomètres de l'arrivée, nous avions 30" d'avance sur le peloton. Samuel Plouhinec a attaqué dans une bosse. Il restait encore 6 km. J'ai laissé faire les autres. Quand j'ai vu que ça ne rentrait pas, j'ai essayé d'y aller seul. Je n'ai pas réussi à boucher le trou. Devant il y avait une mobylette (sourires). On sait que c'est difficile de boucher dix secondes sur un coureur comme Samuel Plouhinec.
Avec quelles ambitions te rends-tu au départ du Tour Nivernais-Morvan ?
C'est un rendez-vous particulier pour l'équipe. Je souhaite jouer les étapes. Je suis aussi là pour préparer le Championnat de France. Il y a un beau plateau, c'est même plus relevé que les autres années. J'espère que ça va me permettre de monter en puissance. Je ne suis pas encore à 100%. Je pense pouvoir être encore un peu mieux.
« UN CHAMPIONNAT DE FRANCE EST TOUJOURS USANT »
Penses-tu plus au Championnat de France que les autres années ?
Pas forcément. Mais j'apprécie les courses en circuit, surtout le Championnat de France car il y a toujours du mouvement. C'est ce que j'aime dans le vélo. Même quand le parcours du Championnat de France n'est pas extrêmement difficile, ça reste toujours une course usante.
Quelles seront ensuite tes ambitions ?
Après le Championnat, j'ai de nombreuses courses qui me plaisent à mon programme. Je vais notamment participer au Tour du Pays Roannais, au Tour de Côte d'Or et aux deux dernières manches de la Coupe de France. J'ai notamment coché le circuit du Ponthou. J'aime bien cette période. L'an dernier j'avais terminé 2e du Grand Prix de Montpinchon, déjà en Coupe de France. Il y aura aussi le Prix de Bavay que j'avais remporté l'an dernier. J'espère que mon absence du début de saison va me donner de la fraîcheur cet été.
Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com