Aurélien Paret-Peintre : « Tous le niveau pour gagner »

Vainqueur de la Classique des Alpes et du Challenge National Juniors en 2013, Aurélien Paret-Peintre a réalisé un début de saison convainquant pour sa deuxième année dans les rangs Juniors. "C’est vrai que ça va plutôt pas mal en ce moment. Ce week-end encore, sur le Grand Prix Général Patton, je me sentais bien. J’ai passé une bonne partie de la 1ère étape à l’avant, avant de lancer Damien (Touzé) dans le sprint final." (Victoire de Valentin Madouas devant Damien Touzé, NDLR). Lauréat du Tour d’Istrie en Croatie fin avril, il vise désormais le titre sur le Championnat d’Europe sur route Juniors, qui aura lieu ce samedi à Nyon en Suisse. "C’est un rendez-vous important, comme tous les rendez-vous avec l’Equipe de France. J’ai spécifiquement préparé cette course", confirme le jeune grimpeur de 18 ans.

Le Haut-Savoyard aura en plus l’avantage d’évoluer sur un terrain qu’il connait très bien. "J’habite à 30 bornes du circuit. Je connais bien le parcours. Je suis allé le reconnaitre tout seul dès le début de saison. Au mois de mars déjà, j’avais une bonne idée de ce qui allait m’attendre au Championnat d’Europe."

Et ce qui l’attend, c’est un circuit exigeant. "Ce sera assez usant avec la distance. Il n’y a vraiment pas beaucoup de plat. Il faudra être bien placé sans arrêt. Il y a pas mal de petites bosses. Les routes sont très étroites par endroit. J’ai remarqué quelques points relativement techniques. Et puis au bord du lac, il y aura forcément un peu de vent. Sur le sommet des bosses notamment, on sera bien exposé au vent. Il faudra être très vigilant. La course peut se jouer assez vite suivant le scénario."

Actuel leader de la Coupe des Nations avec ses coéquipiers de l’Equipe de France, Aurélien Paret-Peintre considère que chaque membre de l’équipe aura sa chance sur le circuit suisse. "Au départ, on a tous le niveau pour gagner ce Championnat. Il y a une bonne cohésion dans le groupe. C’est le déroulement de la course qui fera le reste. Si ça arrive groupé, on jouera plus la carte de Damien (Touzé) ou Corentin (Ermenault). Après si ça se joue dans les bosses, ce sera peut-être plus pour Rémy (Rochas) ou moi. Mais encore une fois, tous les scénarios sont imaginables", explique le pensionnaire du VC Annemasse.

« TOUJOURS PARTICULIER DE ROULER DEVANT LES SIENS »

Quant aux adversaires potentiels de l’Equipe de France ? "Forcément, on doit se focaliser sur les autres. On connait nos adversaires puisque l’on court régulièrement contre eux durant la saison. L’équipe danoise sera forte. Les Belges et les Italiens sont toujours inquiétants eux aussi. Après, il y aura quelques individualités d’autres pays à surveiller, chez les Suédois notamment. Au final, ça fait pas mal de monde à surveiller."

S’il dit ne pas ressentir de pression particulière, Aurélien Paret-Peintre se sait malgré tout attendu sur les routes suisses. "Il y aura pas mal de gens que je connais sur place. Des gens qui d’ordinaire, ne peuvent pas venir m’encourager sur les grosses courses, qui sont trop loin de la maison. Alors j’ai encore plus à cœur de bien réussir. C’est toujours particulier de rouler devant les siens", avoue-t-il. Une fois rappelé  la présence d'un Français sur le podium depuis huit ans, Aurélien Paret-Peintre réplique le sourire aux lèvres : "Huit ans ?! Et bien on sait ce qu’il nous reste à faire alors..."

Crédit Photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com
 

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