Michal Kwiatkowski : « C’était tout ou rien »
Ce dimanche, Michal Kwiatkowski est devenu Champion du Monde sur route Elites sur le circuit de Ponferrada (Espagne). Sorti seul à quelques kilomètres de l’arrivée, le Polonais a réussi à résister au retour du premier groupe de contre-attaque pour s'imposer devant l'Australien Simon Gerrans (Australie) et l'Espagnol Alejandro Valverde (Espagne), pour décrocher le maillot arc-en-ciel. DirectVelo a recueilli la réaction de Michal Kwiatkowski quelques minutes après l’arrivée.
« L’équipe a fait un travail incroyable tout au long de la journée. Je tiens vraiment à remercier toute l’équipe qui a fait un travail incroyable ; j’étais très tranquille et –relax- toute la journée grâce à mes équipiers. C’était très important de pouvoir se concentrer à 100% sur ma course, de ne pas perdre d’énergie bêtement dans les premiers tours. Si j’avais encore la force d’attaquer dans le final, c’est vraiment grâce à l’appui de tous mes équipiers.
« JE SAVAIS QUE JE POUVAIS RESISTER »
Aujourd’hui (dimanche), c’était très important de rester placé devant, surtout des conditions climatiques comme celles-ci. Personne ne pouvait savoir ce qu’il allait se passer dans le dernier tour. J’ai vu une opportunité dans les tout derniers kilomètres, je me suis dit que c’était le moment. J’ai tout donné quand j’ai vu que j’avais creusé un petit écart. Pour avoir vu la course des Espoirs, je savais qu’avec quelques secondes au sommet, je pouvais résister et aller au bout. Je ne me suis pas beaucoup retourné. Je ne savais pas ce qu’il se passait derrière, si des équipes roulaient ou non. Il fallait simplement que je reste concentré sur ce que j’avais à faire. Dans la dernière descente, c’était tout ou rien pour moi. J’ai pris des risques, c’était vraiment risqué, je ne sais même pas comment j’ai réussi.
« PAS DE GRANDES CHANCES AU SPRINT »
Il valait mieux que je sorte tout seul. Même si c’était une petite prise de risque, je n’avais de toute façon pas de grandes chances de gagner au sprint face à des coureurs comme Alejandro (Valverde) ou Simon (Gerrans). Finalement, cela a marché et j’en suis très heureux. Je ne peux même pas décrire ce que j’ai ressenti sur la ligne. Etre Champion du Monde est juste incroyable. C’est difficile d’expliquer tout ce qu’il s’est passé aujourd’hui. Cela fait beaucoup d’un coup. Je crois que je vais avoir besoin d’une bonne nuit de sommeil avant de pouvoir analyser en détails cette journée (sourires).
« DEUX SEMAINES A LIVIGNO EN CAMP D’ENTRAINEMENT »
Pour préparer ce Mondial, j’avais coupé une semaine après le Tour de France. Puis j’étais parti deux semaines à Livigno (Lombardie) en camp d’entrainement. Puis je suis retourné courir au Grand Prix de Plouay puis sur le Tour de Grande-Bretagne, où j’ai terminé deuxième du général. Je n’avais pas fait d’autres courses entre le Tour de France et ce Mondial. Pour ce qui est de la fin de ma préparation, ces derniers jours on a beaucoup travaillé le contre-la-montre par équipes où nous voulions défendre notre titre. J’ai aussi roulé avec mes amis de l’équipe nationale belge pendant quatre jours.
« INCROYABLE POUR LA POLOGNE »
J’avais eu un très bon début de saison. C’est peut-être pour cela que je n’étais pas si bien au mois de juillet pendant le Tour. Mais finalement, avec le recul je me dis que ce n’était pas si mal d’être moyen sur le Tour (sourires). Pour le cyclisme polonais, c’est vraiment important de finir la saison comme ça, avec mon titre de Champion du Monde. Przemyslaw (Niemec) a gagné étape à la Vuelta, Rafal Majka en a gagné deux sur le Tour de France, et me voilà Champion du Monde ! C’est une saison incroyable pour la Pologne. J’espère que cela va continuer encore des années ».
Crédit photo : Maxime Segers – www.directvelo.com