Vingt heures de mer pour l’Armée de Terre
Ce jeudi, Julien Duval a pris la 10e place de la Classica Corsica (1.1). Pour la formation continentale de l’Armée de Terre, voilà une place d’honneur acquise non sans mal après 203 kilomètres de course et deux cols difficiles en début de journée, mais aussi et surtout après un voyage très délicat à gérer pour se rendre en Corse. "Mardi, soit l’avant-veille de la course, nous sommes partis de Paris. Avec le camion, nous avons dû passer onze heures sur la route pour rejoindre Toulon. Puis avec tous les coureurs de l’équipe et le staff, nous nous sommes rendus à Ajaccio en ferry après dix nouvelles heures sur la mer", détaille le manager de l’équipe, David Lima Da Costa, pour DirectVelo.com.
Une mer agitée en début de soirée puis un réveil matinal (6h00) pour le débarquement en Corse font ici figure de simple détail dans le périple des militaires. "En arrivant sur place mercredi matin, on a directement pris un petit déjeuner à l’hôtel. Dans la foulée, nous sommes allés rouler 2h30 pour enlever les toxines du voyage. Après le repas du midi, les gars ont eu droit à un long massage l’après-midi pour bien se reposer. Puis au réveil, il était déjà temps de se rendre au départ de la course". Les pensionnaires de l’Armée de Terre ont ensuite fait bonne figure sur cette nouvelle épreuve corse. "Cinq de nos huit coureurs étaient là pour la gagne dans le final. C’est déjà pas mal. Nous n’avons pas perdu notre journée. Au contraire, on a encore appris des choses. On a montré que l’on pouvait répondre présent même sur des courses montagneuses".
David Lima Da Costa regrette en revanche d’avoir dû quitter la Corse dès le soir-même avec ses hommes, la formation continentale n’ayant pas été invitée sur le Critérium International (au même titre que l’équipe Roubaix-Lille Métropole). "Ne pas être présent est une déception. Les organisateurs estiment que nous n’avons pas le niveau pour faire cette course. Je le regrette mais c’est leur décision et il faut s’y plier". En revanche, le manager de l’équipe de l’Armée de Terre ne regrette pas d’avoir accumulé plus de 40h de trajet - voiture et bateau réunis - pour une course d’un jour. "En début de saison, nous avions bien dit que l’on ferait toutes les courses françaises où l’on serait invités. L’organisateur nous a proposé de venir, cela fait plaisir et c’était normal que l’on honore cette invitation. Je ne pense pas non plus que les coureurs aient été contrariés par ce voyage. Il ne faut pas oublier que nous étions encore amateurs l’an passé. Participer à la Classica Corsica devait être vu comme une chance".
Désormais, les militaires ont déjà la tête aux prochaines échéances à venir. "Mais j’espère quand même que l’an prochain, nous aurons l’occasion de rester en Corse un peu plus longtemps", sourit David Lima Da Costa.
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