Mathieu Perget entre l'Asie, Hawaï et le Sud
Mathieu Perget, 30 ans, a disputé du 1er au 6 avril le Tour de Thaïlande avec l'équipe continentale iranienne Pishgaman-Giant. Il a pris la 11e place de cette épreuve 2.2. L'ex-pro de la Caisse d'Epargne et d'AG2R La Mondiale, licencié en 2013 chez les amateurs de l'US Montauban 82, a déjà retrouvé la France. Il donne de ses nouvelles à DirectVelo.com.
DirectVelo.com : Comment t'es-tu retrouvé chez Pishgaman-Giant Team ?
Mathieu Perget : Via Amir Zargari, mon ancien coéquipier chez AG2R La Mondiale. Il souhaitait que je dispute quelques épreuves avec lui depuis 2013. Nous nous étions vus cette année-là au Tour du Qhinghai Lake, où je courrais avec l'équipe continentale lettone Rietumu-Delfin. J'avais pu caser dans son équipe Rémy Di Grégorio et Jérémy Fabio mais au dernier moment, cela ne s'était pas fait. Je n'ai pas signé de contrat avec cette équipe. J'ai juste vécu un voyage, une aventure exotique sur ce Tour de Thaïlande.
Tu ne feras donc pas toute la saison ?
Pas du tout. J'ai d'autres propositions de voyage. Mais j'ai mon objectif sportif à savoir l'Ironman d'Hawaï en octobre. Disputer quelques épreuves par étapes est un plus dans mon entraînement mais ce n'est pas évident d'aller courir à pieds après 200 km de course... De plus, j'ai mon cursus de sapeur-pompiers à faire. J'ai en effet obtenu le concours professionnel. Je dois désormais trouver ma caserne.
Tu imaginais recourir quand même un jour une épreuve UCI ?
En cyclisme, j'ai fait le tour de la question. Mais faire quelques courses exotiques, découvrir et rencontrer des cultures c'est vraiment sympa. Je n'ai pas hésité pour faire un voyage sur une course UCI au chaud et dans des beaux hôtels ! Je crois que de nombreux coureurs auraient voulu être à ma place.
Tes dernières courses sur route remontaient à 2013...
J'ai fait du triathlon longue distance donc question capacité aérobie je suis au top. Ce n'est pas le cas pour l'explosivité et le sprint. J'ai également fait beaucoup de course à pieds car pour un Ironman, il faut bien sûr conclure par un marathon.
« ETRE L'ENTRAINEUR QUE J'AURAIS VOULU AVOIR »
Tu t'es également lancé dans l'encadrement ?
J'ai obtenu le DEJEPS cyclisme traditionnel en décembre 2014 après quinze mois de formation. Initialement, je devais être le directeur sportif et entraîneur de l'US Montauban 82 car j'habite à 300 mètres du siège du club. Mais cela ne sera pas le cas. Je suis l'entraîneur régional des Cadettes et des Espoirs de Midi-Pyrénées. Nous comptons sur deux petites Cadettes qui ont fait une belle saison 1ère année en 2014. En Espoirs, nous avons un Yoan Verardo (GSC Blagnac Vélo Sport 31) qui a passé un cap cet hiver. Il fait plus le métier et a changé sa façon de s'entraîner. J'entraîne aussi des cyclistes et triathlètes.
Côté entraînement, quelle est ta philosophie ?
J'essaie d'être l'entraîneur que j'aurais voulu avoir, c'est à dire être proche de mes athlètes. Je sais ce que je leur raconte car je teste les entraînements sur moi. Aujourd'hui, mon courant est là : la transversalité des sports. Je fais donc faire un peu de course à pieds à mes cyclistes. Et beaucoup de PPG et du renforcement musculaire. Ceci tout au long de l'année. Sylvain Georges l'a compris avec le trail et ce travail de pliométrie-excentrique/concentrique dans les montées/descentes. Après lorsque l'on monte sur son vélo, c'est facile.
Quel est par ailleurs ton rôle à l'AVC Aix-en-Provence ?
J'effectue un stage avec l'AVC Aix-en-Provence, où il y a l'esprit sudiste mais tellement de "motards". Je pense à Anthony Perez qui respire mieux cette année (lire ici). Il va faire mal. En plus accompagné par des Rostollan, Converset, Chiocca...
Crédit photo : www.velofotopro.com