Grand Prix de Plumelec-Morbihan : Les réactions
Alexis Vuillermoz (AG2R La Mondiale) a remporté ce samedi le Grand Prix de Plumelec-Morbihan (1.1), 10e manche de la Coupe de France-PMU disputée sur 182 kilomètres. Au sommet de la côte de Cadoudal, il devance le vainqueur sortant Julien Simon (Cofidis) et Perrick Fédrigo (Bretagne-Séché Environnement). Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo.com.
Alexis Vuillermoz (AG2R La Mondiale)
Vainqueur du Grand Prix de Plumelec-Morbihan
« J'ai fait un stage en altitude pendant 15 jours avec l'équipe AG2R La Mondiale. C'était très dense, très dur, très intensif. On sait que lorsqu'on redescend d'un tel stage, dans les 2/3 jours qui suivent, on bénéficie d'un pic de forme artificiel. Je pense que je suis en plein dedans et je m'attends à ce que les jours qui suivent soient compliqués pour moi.
Malgré tout, ce qu'on recherche dans ce cas là, c'est l'effet rebond qui arrive 10 jours après. En théorie, cela débouche sur un deuxième pic de forme et j'espère pouvoir en profiter sur le Critérium du Dauphiné et le Tour de France.
J'avais gagné une étape sur le Tour du Gévaudan l'année passée. Aujourd'hui c'est ma première victoire sur une course d'un jour, forcément ça fait plaisir.
Damien Gaudin nous a replacés au kilomètre. Romain Bardet a fait un gros travail jusqu'aux 800 mètres. J'ai emmené ensuite Samuel, qui était désigné pour gagner. Mais il a eu des crampes à 600 mètres, alors il a intelligent laissé la cassure.
J'ai tenté ma chance de loin. Julien Simon, Pierrick Fédrigo et Brian Coquard ont un peu tergiversé pour savoir s'il fallait faire l'effort pour revenir sur moi. Personne ne l'a fait pour eux et ils n'ont pas pu boucher l'écart.
J'avais grillé quelques cartouches mais je savais qu'il me restait encore une réserve d'énergie. J'ai lancé mon sprint à 300/400 mètres de la ligne et quand à 150 mètres de l'arrivée j'ai vu que personne ne revenait, j'ai compris que c'était bon.
J'ai pu savourer un peu mais j'ai tout donné jusqu'au bout. Ce genre d'occasions ne se présentent pas si souvent, je n'avais pas envie de louper ma chance.
C'est dommage pour Julien qui aurait pu faire la passe de 3. C'est un grand coureur auprès de qui j'ai beaucoup appris chez Sojasun, c'est donc une fierté d'être à ses côtés sur le podium.
Je n'oublie pas Pierrick qui a gagné de grandes courses. Je le regardais à la télé lorsque j'étais gamin...
Par rapport à mon Tour d'Italie 2014, terminer aux portes d'un top 10 c'était inimaginable quand j'ai commencé le vélo de route. Il est certain que ça m'a permis d'engranger énormément de confiance.
Normalement je suis mieux dans les pentes pour puncheur/grimpeur comme à la Flèche Wallonne. J'aime les montées courtes et très raides, plus le pourcentage est fort et plus je suis à l'aise.
Après, je sais que j'ai une bonne pointe de vitesse par rapport à mon poids. Je suis assez explosif mais c'est vrai que sur les sprints un peu longs et avec moins de pourcentage, je suis moins bien.
Je ne sais pas non plus frotter comme un sprinter, il faut vraiment que ça se décante et qu'il y ait moins de monde dans le final pour que je puisse lancer mon sprint dans de bonnes conditions.
En fournissant mon effort dans la partie difficile aujourd'hui et grâce au vent dans le dos, j'ai pu d'aller au bout.
Je commence à être enfin vu comme un routier, du moins je l'espère. C'est ce à quoi j'aspire. J'ai beaucoup d'amis et de bons souvenirs du VTT mais maintenant je me consacre pleinement au vélo de route.
Depuis trois ans, je m'y épanouis pleinement et j'ai la chance de progresser de manière continue. J'espère pouvoir en profiter encore un petit moment... »
Julien Simon (Cofidis)
2e
« Avant le sprint, Alexis Vuillermoz emmenait devant Samuel Dumoulin, Luis Angel Maté et moi. Ca montait vite, nous avions le vent dans le dos. Samuel Dumoulin a laissé un trou derrière Alexis Vuillermoz, et lui a dit d'y aller. Je pensais que Luis allait pouvoir boucher le trou, mais ça n'a pas été le cas. A 400 mètres de la ligne, j'ai fait péter tout le monde. Et je viens mourir juste derrière Alexis Vuillermoz... »
Pierrick Fédrigo (Bretagne-Séché Environnement)
3e
« Troisième, c'est bien mais l'équipe était venue ici pour l'emporter... Je pense qu'il m'a manqué un peu de fraîcheur. Je sors d'un stage de 5 jours dans les Alpes et après on a repéré les étapes du Tour qui auront lieu en Bretagne donc ça m'a pris du temps et de l'énergie.
Quand on fait 1er, 2e et aujourd'hui 3e sur la Coupe de France, forcément on se prend au jeu. Je vais essayer de grappiller quelques points sur les Boucles de l'Aulne demain. Après cela, je vais me concentrer sur les autres
objectifs de la saison, notamment le Tour de France.
La journée s'est plutôt bien passée, mais on est toujours un petit peu à la recherche de ses sensations parce qu'on arrive de stage et ça fait 15 jours/3 semaines qu'on n'a pas couru.
A peu près tout le peloton reprenait après une coupure. Tout le monde attendait les derniers tours pour pouvoir s'exprimer. On a pu voir qu'Alexis Vuillermoz était le plus frais et il a réussi à gagner la course.
La victoire pour le classement par équipe (de la Coupe de France, NDLR) fait partie des objectifs chez Bretagne-Seché. On a faim de victoires et de podiums ! On va aussi essayer d'aller chercher le classement individuel.
Pour demain, aux Boucles de l'Aulne, j'espère une course de mouvements parce que ça réussit plutôt bien à l'équipe cette saison. De mon côté, je vais essayer de récupérer au maximum parce que ça fait quelques jours de suite que je suis sur le vélo. »
Propos recueillis par Cédric Congourdeau et Dominique.
Crédit photo : Mathilde L'Azou
Propos recueillis par Cédric Congourdeau et Dominique.
Crédit photo : Mathilde L'Azou