Poursuite : La qualification pour Rio au feu orange
Steven Henry est revenu des Antipodes, avec un double sentiment. "Les bons temps de nos coureurs sont gâchés par la performance des Pays-Bas, 4e, qui prennent encore de l'avance sur nous", analyse l'entraîneur de la poursuite par équipes.
LES NEERLANDAIS QUINZE JOURS SUR PLACE
A Cambridge (Nouvelle-Zélande), les mousquetaires français (ils étaient cinq pour les quatre places de la poursuite sur les deux jours) ont pris la 6e place finale du tournoi de poursuite par équipes de la 2e manche de la Coupe du Monde. Donc deux places derrière leurs adversaires européens directs pour la qualification pour les Jeux olympiques de Rio. "Les Néerlandais étaient là-bas depuis 15 jours. Ils ont mis le paquet pour cette manche mais ce n'était pas envisageable pour nous", constate le technicien. "La qualification pour les Jeux paraît très compromise. C'est difficile de rattraper le retard des six premiers mois de l'an dernier", ajoute-t-il pour DirectVelo.com.
L'équipe de France, partie de France le samedi 28 novembre, affichait une composition inédite avec Thomas Boudat, Julien Morice, Benjamin Thomas, "qui n'a jamais évolué à ce niveau en poursuite par équipes", le tout jeune Thomas Denis et Morgan Kneisky, "qui a pallié un forfait de dernière minute". Ils ont réalisé 4'01"687 au premier tour en battant la Grande-Bretagne qui les a ensuite devancés pour la finale de classement. "Pour tout le monde, c'était difficile d'enchaîner les trois poursuites, à part pour les Australiens et les Néo-Zélandais qui étaient déjà en mode J.O.", analyse l'entraîneur national.
En effet, si les deux équipes d'Océanie ont dominé la situation chez elles (3'53"01 pour l'Australie en finale), "derrière c'est très resserré. En qualifications, nous terminons à 2/10e des Pays-Bas. Les Allemands, 8e des qualifications sont 3e au final."
TRAVAIL CONCLUANT AVEC SYLVAIN CHAVANEL
Au même moment, à Bourges, un autre groupe de poursuiteurs français était réuni. Preuve aussi de la densité restaurée de la discipline. "Nous avons sept à huit coureurs capables d'être dans l'équipe", se réjouit Steven Henry. Sous la houlette de Samuel Monnerais, "le stage s'est bien passé. Les filles conservent leur dynamique. Et le travail avec Sylvain Chavanel est concluant. Il pourrait faire la dernière manche de la Coupe du Monde. Mais ce serait plus facile à proposer à son équipe si elle n'avait pas lieu à Hong-Kong", tempère Steven Henry qui planche sur le sujet.
Crédit photo : Thomas Maheux - www.thomasmaheux.photodeck.com