GSC Blagnac VS 31 : « S'installer durablement en DN1 »

Promu en DN1 la saison dernière, le GSC Blagnac Vélo Sport 31 a conclu la saison à la 7e place du classement général de la Coupe de France. Le directeur sportif David Escudé revient pour DirectVelo sur les ambitions mais aussi les difficultés rencontrées par le club de la banlieue toulousaine, notamment pour participer à certaines épreuves du calendrier français.

DirectVelo : Après votre belle année 2015, quels sont vos objectifs ?
David Escudé : La Coupe de France reste le fil rouge de la saison. L'année dernière nous visions le maintien et nous avons fait bien mieux. Entre finir 5e ou 8e, je ne vois pas de différence. Par contre, gagner une manche serait exceptionnel. Au-delà du résultat, nous souhaitons nous installer durablement parmi les clubs de DN1.

« UNE EQUIPE TAILLEE POUR LES COURSES DIFFICILES »

Quel sera le visage de votre équipe ?
L'équipe parait taillée pour les courses difficiles (voir l'effectif). Malgré cela, je me suis attaché à recruter des coureurs capables d'être présents sur la Coupe de France avec des courses à bordure et des arrivées au sprint. Nous avons bien sûr Yoan Verardo pour les sprints ainsi que Kévin Soubes. Il voulait évoluer au niveau supérieur cette année, c'est un bon sprinter, à l'aise dans les bordures.

Romain Campistrous et Yoan Verardo étaient stagiaires la saison dernière. Ont-ils digéré leur retour dans les rangs amateurs ?
Ils n'ont pas été affectés. Au contraire, ils savent qu'ils sont surveillés et, c'est une motivation supplémentaire pour eux. Yoan (Verardo) a récupéré de sa fracture de la clavicule (lire ici), je pense que son stage lui a permis de prendre de la maturité. Il a pris conscience qu'il avait encore du travail à effectuer. Romain (Campistrous) était agréablement surpris d'être stagiaire donc ce n'est que du positif et de la confiance pour lui.

GUERIN SUR LES TRACES DE LOUBET EN 2014

Le club a recruté Alexis Guérin après deux saisons passées en Continentale. Quelles sont ses ambitions ?
Il veut repasser chez les professionnels (lire ici). Quand il m'a appelé, il m'a dit qu'il voulait trouver une DN1 proche de chez lui. Sa situation me fait penser à celle de Julien Loubet en 2014. J'espère qu'il connaîtra la même réussite. Ce sera bien sûr un de nos piliers au vu de ses qualités, il sera aussi là  pour accompagner Campistrous dans la montagne.

Au rang des arrivées, on peut citer Lucas Destang, quelles sont vos attentes ?
J'ai découvert un garçon très attachant, je pense qu'il avait besoin de retrouver une équipe familiale qui puisse lui porter plus d'attention. Il doit croire en ses capacités et il pourra faire de belles choses. En tout cas, pendant les stages je l'ai senti content d'être là. Il doit reprendre du plaisir sur le vélo.

Est-ce qu'un coureur de votre effectif pourrait-être une révélation en 2016 ?
Romain Campistrous progresse chaque année depuis ses 19 ans, j'espère qu'il franchira un nouveau palier la saison prochaine. Bien sûr, je compte beaucoup sur Guérin ou Soubes. Peut-être qu'un garçon comme Rémi Verardo pourrait être une révélation cette saison. Il a connu quelques soucis de santé l'année dernière mais, malgré cela, il a été plusieurs fois dans le Top 10 sur des manches de Coupe de France. Il est plus posé, plus calme que son frère mais possède aussi des qualités d'explosivité.

DIFFICILE D'ETRE INVITE SUR CERTAINES COURSES FRANÇAISES

En 2016, serez-vous toujours aussi présent en Espagne ?
Oui et pour deux raisons. Premièrement, c'est parfois plus rapide pour nous de courir en Espagne que dans le nord de la France. L'Espagne possède une véritable culture du cyclisme avec des schémas de course différents de ceux que l'on connaît en France. Ça roule plus vite en montagne et moins vite sur le plat, avec des tactiques proches des courses professionnelles. Deuxièmement, nous avons des difficultés à obtenir des invitations sur certaines Classe 2 en France voire même sur des courses Elites Nationales.

Quelles courses de Classes 2 seront à votre calendrier ?
Nous avons quand même la chance d'être invités sur le Tour des Pays de Savoie, le Tour de Gironde, le Kreiz Breizh ou la Ronde de l'Isard mais j'ai essuyé pas mal de refus. C'est rageant car nous sortons de deux belles saisons sur le plan sportif. J'ai l'impression que certains organisateurs nous regardent encore comme le petit poucet. C'est dommage car je suis sûr que nous avons les coureurs pour peser sur la course, notamment lors du Tour de Bretagne. Mais je ne veux pas m'apitoyer sur notre sort, nous allons continuer à travailler.

Crédit photo : Philippe Pradier - picasaweb.google.fr/PHPHOTO42
 

Mots-clés

En savoir plus