Le casse-tête de Paris-Mantes en Yvelines

Crédit photo Aurélien Régnoult

Crédit photo Aurélien Régnoult

Dimanche, près de 180 coureurs participeront à Paris-Mantes en Yvelines (1.2), seule épreuve UCI à se disputer en Ile-de-France si l’on excepte Paris-Nice et Tour de France, dont l’arrivée finale se fait chaque année dans la capitale. Mais cela n’est pas sans contrainte pour son organisateur, Guy Wattier, comme il le confirme à DirectVelo. "Nous sommes dans l’obligation de courir le matin, entre 8h et midi (départ à Orgeval et arrivée à Mantes-la-Jolie, NDLR). C’est une très grosse contrainte pour tout le monde : coureurs, équipes, bénévoles et membres de l’organisation", déplore-t-il.

« NOUS N’AVONS PAS LE CHOIX »

Pour l’ensemble de l’organisation, d’abord. "Nous travaillons jusqu’à très tard la veille au soir. Tout le monde sait comment cela se déroule une veille de course. La nuit est donc extrêmement courte puisqu’il faut se rendre sur place dès 5h du matin le jour-même. Et ce en sachant que nous ne sommes qu’une dizaine dans l’équipe d’organisation. C’est donc un travail très lourd". Les contraintes sont également pour les coureurs et leurs équipes, eux aussi dans l’obligation de se lever très tôt. "Certains s’en plaignent. Je sais bien que pour être au départ à 8h, les coureurs doivent se lever à l’aube, manger dès 5h. Malheureusement, nous n’avons pas le choix et c’est le message que j’essaie de faire passer chaque année auprès des équipes lors de la réunion des directeurs sportifs". De surcroît, le public au bord des routes se fait rare à une heure si matinale, et inutile de parler de présentation des équipes.

« UNE PARTICULARITE QUI FAIT LA RENOMMEE DE CETTE COURSE »

Dans un tel contexte, une question brûle forcément les lèvres : n’y-a-t-il pas la volonté et la possibilité de changer d’horaire à l’avenir, ou de déplacer tout bonnement l’épreuve ? Pour Guy Wattier, c’est un non catégorique. "Je suis organisateur de cette épreuve depuis sept ans et pour le changement d’horaire, on m’a toujours fait comprendre que c’était impossible. Quant à un déplacement du site de départ et d’arrivée, c’est également impossible dans la mesure où 90% de nos partenaires sont locaux. Or, changer de ville serait prendre le risque de voir mourir la course. Ce serait quand même dommage, non ?". Car malgré les difficultés, Guy Wattier est fier de cette épreuve qui ne ressemble -tout compte fait- à aucune autre. "Courir aussi tôt est finalement une particularité qui fait aussi la renommée de cette course, qui se différencie des autres. L’épreuve marche quand même très bien. Il n’y a qu’à voir le plateau que l’on rassemble une nouvelle fois cette année (voir la liste des engagés). Et puis, regardez le palmarès (voir ici). De grands noms sont venus briller sur notre épreuve".

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