Rémi Verardo peut enfin s’exprimer

Crédit photo Julie Desanlis

Crédit photo Julie Desanlis

Et si la 5e place de Rémi Verardo sur Paris-Mantes en Yvelines (1.2) était le symbole d’un renouveau pour le pensionnaire du GSC Blagnac Vélo Sport 31 ? Enfin débarrassé d’une mononucléose qui l’a handicapé durant de nombreux mois, le voilà de retour à 100% de ses capacités physiques. ‘‘Niveau forme physique, ça n’a plus rien à voir avec l’an dernier, où je reprenais le vélo après huit mois de mononucléose, et donc huit mois sans sport. J’ai passé des moments délicats. J’ai eu beaucoup de mal à m’en remettre. La saison dernière, lorsque le médecin m’a dit que je pouvais reprendre le vélo et la compétition, j’ai naïvement cru que j’allais retrouver une bonne condition physique très rapidement mais en réalité, 2015 n’a été fait que de rechutes, se souvient le coureur de 20 ans. A chaque fois que ça tournait bien pendant quelques sorties, j’avais de gros coups de fatigue juste derrière, et je restais cloué au lit pendant trois ou quatre jours’’. 

« J’AI VOULU ME SACRIFIER POUR YOAN »

Tous ces soucis sont désormais derrière Rémi Verardo. ‘‘Depuis le début de saison et le retour du stage en Espagne, je n’ai plus de soucis. Cela fait trois mois que j’arrive à enchainer sans problème’’. Alors qu’il ne comptait qu’un Top 10 jusqu’à présent sur le GP de Cintegabelle (Toutes Catégories), Rémi Verardo a donc marqué les esprits dimanche dernier sur Paris-Mantes en Yvelines. ‘‘Au briefing, j’avais pour consigne de travailler pour mon frère Yoan et pour Flavien (Maurelet), qui venaient tous les deux de terminer sur le podium du Tour du Lot-et-Garonne’’. Mais Rémi Verardo s’est rapidement retrouvé dans un groupe d’attaquant, bientôt rejoint par son grand-frère Yoan. ‘‘Il m’a dit qu’il marchait vraiment très bien, alors j’ai voulu me sacrifier pour lui en allant prendre les coups qui pouvaient ressortir dans notre groupe de tête’’. Sans se douter que la première allait finalement être la bonne. ‘‘Quand j’ai compris qu’on allait se jouer la gagne, j’ai fait ma course’’, raconte Rémi Verardo, qui a malgré tout dû se résoudre à laisser filer Paul Ourselin, ‘‘largement au-dessus des autres’’.

Ce Top 5 donne en tout cas beaucoup de confiance à celui qui vise désormais une performance sur le Tour de Gironde, fin mai. ‘‘Il y a aura d’abord la Vuelta a Bidasoa (Itzulia) et la Ronde de l’Isard. Les profils d’étapes ne me conviennent pas vraiment mais j’essaierai quand même de faire un truc sur l’étape la plus abordable’’.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Rémi VERARDO