Benoit Cosnefroy : « Incapable d’aller le chercher »

Crédit photo Cédric Congourdeau / DirectVelo

Crédit photo Cédric Congourdeau / DirectVelo

Il ne lui aura manqué qu’une demi-roue ! Ce samedi, Benoit Cosnefroy est passé tout près du titre de Champion de France Amateurs dans les rues de Vesoul (Franche-Comté). Mais le coureur de 20 ans a été devancé au sprint, dans la dernière ligne droite, par l’homme en forme du moment : Valentin Madouas. Pour DirectVelo, le pensionnaire du Chambéry CF revient sur sa course, médaille d’argent au cou. 

DirectVelo : Quel sentiment prédomine après cette deuxième place ?
 
Benoit Cosnefroy : C’est mon premier podium national.  J’avais fait des podiums en Challenge National mais jamais sur un grand Championnat. Entendre la Marseillaise en étant sur le podium, je trouve ça magnifique. Il ne faut pas être déçu du résultat car Valentin (Madouas) était au-dessus du lot sur cette course.

« TOUT S’EST JOUE A LA PEDALE »

Que t’a-t-il manqué pour décrocher le titre ?
Il m’a manqué une demi-roue. Peut-être qu’il aurait fallu que je lance le sprint en premier. Si je lui avais mis une demi-roue au début du sprint, j’aurais pu espérer autre chose. Cela dit, j’ai été incapable d’aller le chercher dans les derniers mètres : Valentin (Madouas) était simplement le plus fort aujourd’hui (samedi). Tout s’est joué à la pédale. C’est un très beau Champion de France. Je n’ai pas trop de regrets. 

Comment as-tu géré la fin de course ?
Je savais que des gars comme Léo Vincent ou Elie Gesbert allaient être marqués.  Je me doutais qu’il allait être possible de boucher de gros écarts dans les bosses, alors je ne voulais pas m’affoler lorsque j’avais un coup de retard. Dans le final, je me suis retrouvé dans un groupe de costauds. Et ça devenait intéressant. 

Ta situation était longtemps idéale avec la présence de Rémy Rochas seul en tête…
Ça enlevait beaucoup de stress. Physiquement et mentalement, ça changeait beaucoup de choses. C’est très reposant d’avoir quelqu’un à l’avant. Rémy a fait un très gros travail et c’est aussi grâce à lui que j’ai pu être présent dans le final. Il était encore très fort dans la dernière bosse, alors qu’on l’avait repris. Je lui ai demandé de monter l’ascension au train, pour éviter à David (Gaudu) d’attaquer, mais il l’a fait quand même.

« TOUT LE MONDE ETAIT A BLOC »

Et ensuite ?
Lorsque David (Gaudu) a attaqué, on ne s’est pas vraiment regardés. Mais disons simplement que tout le monde était à bloc. On a quand même réussi à revenir sur lui dans le dernier kilomètre, puis par la suite, ça ne pouvait se jouer qu’au sprint. Avec la suite que l’on connait. 

Quelle était la stratégie de l’équipe ce matin ?
Nous avions quatre coureurs capables de faire un résultat avec Nans (Peters), Aurélien (Paret-Peintre), Rémy (Rochas) et moi-même. Sur un Championnat de France, ça reste aléatoire et chacun de nous quatre pouvait espérer un résultat. Dans le final, j’avais de bonnes sensations et je l’ai dit à mes coéquipiers. Une fois que l’on avait repris Rémy (Rochas), il m’a demandé ce qu’il pouvait faire pour m’aider. C’est aussi pour les autres coureurs de l’équipe que je voulais décrocher un podium. C’est une récompense collective. 

Tu t’étais fait plus discret ces dernières semaines… 
C’est vrai que c’était un peu plus difficile depuis quelques temps. Mais ça s’explique par le fait que j’étais équipier sur la Course de la Paix et le Tour de Savoie-Mont Blanc notamment. J’espérais surtout faire un résultat aujourd’hui (samedi) pour la fin de mon deuxième cycle de dix semaines cette saison. C’est chose faite.

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