Le Tour de France à dévorer : Les affres de la fringale

Crédit photo John Pierce - Photosport International

Crédit photo John Pierce - Photosport International

La fringale ! Impossible pour un livre sur l'alimentation des coureurs de passer à côté du sujet. Si les coureurs mangent et dévorent, c'est bien pour éviter cette panne d'essence qui vide les jambes et la tête.

L'histoire du Tour et du vélo est saupoudrée de ces baisses du taux de sucre dans le sang. Le Tour de France à dévorer rappelle que la première classique de l'histoire, Paris-Rouen 1869 est perdue par Henri Pascaud, 17 ans, à cause d'une fringale.

Pour combattre ce fléau des coureurs chacun a sa recette. En 1935 Pierre Cloarec glisse son secret à Pierre Cogan, néophyte du Tour : « Le doping, t’inquiète pas de ça, tu n’en as pas besoin. Moins tu en verras, mieux tu te porteras ! Fais comme moi : de l’eau sucrée, très sucrée, dans tes bidons et tu es paré ! » Jean-René Bernaudeau rajoute du citron en 1979.

Jacques Anquetil, lui aussi avait sa méthode pour éviter la fringale, anticonformiste : « La plupart des coureurs font des excès durant l'hiver et mènent une vie d'ascète pendant le Tour. Résultat : ils prennent des kilos superflus qu'ils ont du mal à perdre au moment de reprendre l’entraînement et ils ont des fringales dans les grandes étapes de montagne. C'est le contraire qu'il faut faire. Moi, c'est pendant le Tour de France que je bois et mange ce qui me plaît, parce que là, on élimine. Je préconise le muscadet et le gros plant. Ce sont des boissons diurétique, donc nécessaires à l'organisme. Elles devraient être remboursées par la Sécurité sociale. »

Mais quand la défaillance montre les dents, il faut manger en urgence. Le Tour de France à dévorer vous rappelle comment un journaliste a sauvé Charly Gaul dans sa chevauchée dans la Chartreuse sous le déluge du Tour 1958.

Parfois, c'est un adversaire qui vous dépanne. En 1950, Louison Bobet « connaît une alerte dans les Pyrénées, à vingt-cinq kilomètres de l’arrivée à Saint-Gaudens : pas eu le temps de prendre sa dernière musette et son coéquipier Raphaël Géminiani n’a pas de rab à lui offrir. Ce jour-là, Louison
Bobet doit son salut à Pierre Cogan, un adversaire sur le papier mais un Breton comme lui, qui le dépanne spontanément avec vingt morceaux de sucre. La machine se relance... »

En 1963, entre Val d'Isère et Chamonix, Raymond Poulidor se prend "un ticket". Il s'est involontairement rationné en ratant sa musette. Le Tour de France à dévorer vous raconte la suite :

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