Jean-François Bentz, une Elite avant d'arrêter

Crédit photo Aurélie Tscheiller

Crédit photo Aurélie Tscheiller

Jean-François Bentz s'est imposé, ce jeudi, sur la 3e étape du Tour des Deux-Sèvres (Elite Nationale). Au sprint, il a devancé ses compagnons d'échappée après 168,6 kilomètres de course entre Arçais et Saint-Varent. Pour DirectVelo, le pensionnaire du Team Rémy Meder Haguenau - 23 ans - revient sur cette victoire, la plus prestigieuse d'une carrière qu'il est sur le point de mettre entre parenthèses.

DirectVelo : Comment as-tu façonné ce succès sur cette 3e étape ?
Jean-François Bentz : Au départ ce matin, nous avions pour consigne de nous glisser dans les échappées. Après les différents GPM, je me suis retrouvé dans un groupe d'attaquants, il restait alors 70 kilomètres. On est partis à cinq, en costauds. Nous avons pris jusqu'à deux minutes d'avance, en collaborant parfaitement. Finalement, nous avons pu aller jusqu'au bout et nous disputer la victoire d'étape.

UN SPRINT DE 600M

Tu avais confiance en ta pointe de vitesse ?
Je me demandais s'il ne valait pas mieux sortir avant, mais j'étais cramé. Le problème, c'était aussi que le groupe de contre était revenu tout près. Du coup, j'ai lancé le sprint à 600m de l'arrivée ! Ça faisait loin, mais finalement j'ai tenu jusqu'au bout et j'en suis ravi.

Cette victoire en Élites, tu l'attendais depuis des années...
J'avais une victoire cette année (sur le Souvenir Serge Bezault à Neuves-Maisons, Toutes Catégories, NDLR) mais là, ça n'a rien à voir.  Gagner en Élites, c'est quelque chose. En 2013, j'avais gagné sur une étape du Tour d'Eure-et-Loir Espoirs, et depuis, j'attendais d'en claquer une comme ça.

« NE PAS ÊTRE RIDICULES »

C'est également la plus grosse victoire de l'équipe, avec le Championnat d'Alsace sur route ?
Nous avons eu un début de saison compliqué. Nous sommes passés à côté de nos grands rendez-vous mais depuis quelques semaines, ça va quand même mieux.  C'est une bonne nouvelle avant le Tour Alsace (2.2), qui sera évidemment très important pour nous. On aura à cœur d'y briller, de ne pas être ridicules, alors c'est important d'avoir des gars en forme. En tout cas, cette victoire aux Deux-Sèvres montre que le travail paie. Et que l'équipe n'a pas à rougir face aux autres formations.

Ce succès peut-il te donner des idées pour la suite ?
Pas vraiment (sourires). Je compte arrêter le cyclisme, au moins à ce niveau, l'an prochain. Je vais me consacrer à mes études, en troisième année de Licence en Commerce du Sport. C'est aussi pour ça que ce succès aujourd'hui (jeudi) me fait encore plus plaisir. Je vais pouvoir quitter le "haut-niveau" avec une victoire sur le Tour d'Eure-et-Loir, et maintenant une également aux Deux-Sèvres. Ce sont deux courses prestigieuses du calendrier amateur français, alors je suis heureux de laisser, modestement, une toute petite trace.

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