Tour de France : Sur les traces de Christophe Laporte
A l'occasion du Tour de France 2016, DirectVelo lance la rubrique "Sur les traces de...". L'objectif ? Mieux connaître un coureur présent sur le Tour de France, grâce à un équipier, adversaire ou dirigeant qui l'a connu chez les Amateurs.
Rendez-vous aujourd'hui avec Christophe Laporte, le sprinteur de l’équipe Cofidis.
Le témoin ? Steven Garcin, ancien coéquipier au VS Hyérois, devenu un proche de Christophe Laporte. "On se voit l’hiver quand il est plus tranquille. Il est resté le même : calme et gentil. C’est quelqu’un qui aime profiter des choses simples".
« Nous n’avons passé qu’une saison ensemble mais nous sommes vite devenu amis. C’était à Hyères et il sortait de Juniors. Il avait été déçu du VTT et voulait passer sur la route. C’est d’ailleurs ce qui nous a rapprochés au début car moi aussi j’avais pratiqué le cross-country. Il avait 18 ans mais il s’est tout de suite très bien intégré dans l’équipe. C’est quelqu’un de simple, de gentil qui s’entend bien avec tout le monde.
TOUT DE SUITE ETE A L'AISE POUR FROTTER
On a tout de suite vu qu’il avait de la classe. Il sortait des Juniors mais était déjà aussi grand qu’aujourd’hui. Même s’il venait du VTT et qu’il n’avait jamais couru sur la route, il a tout de suite été à l’aise pour frotter, pareil dans les descentes. Il avait toujours la bonne trajectoire, il était très agile sur le vélo. Il avait déjà des qualités d’explosivité et il a tout de suite obtenu des résultats au sprint dès ses premières courses. Quand il est passé à l’AVC Aix-en-Provence (DN1), il n’a pas changé. Même depuis qu’il est chez les pros, il est resté le même : humble, gentil, toujours aussi abordable.
SA GRANDE FORCE : C'EST SON INSOUCIANCE
Pour moi, sa grande force c’est son insouciance. Il ne se prend pas du tout la tête et c’est ce qui fait qu’il progresse. Déjà à Hyères, il fonctionnait de cette manière. Il ne pensait pas du tout à passer chez les professionnels ou à faire carrière mais il voulait prendre du plaisir. C’est quelque chose qui m’avait choqué dans le bon sens dès notre première rencontre. Il était complètement détaché du monde du vélo. Pour lui c’est un sport, une passion. Il s’entraîne avec sérieux mais je ne pense pas que ce soit une obsession. En tout cas, il n’en parle pas énormément avec ses proches.
PAS QU'UN SPRINTEUR
Encore aujourd’hui, je pense que c’est cette insouciance qui lui permet de se frotter sans complexe aux meilleurs sprinters du monde. Il ne se pose pas de question et fait ce qu’on lui demande. Le travail qu’il fait dans le train de Nacer Bouhanni ne m’étonne pas du tout. Il est comme ça, très respectueux des consignes et droit. Je pense qu’il a le potentiel pour aller encore plus haut. D’ailleurs, sur certains sprints, on le voit lancer Bouhanni et être capable de faire un Top 5 ou 10. Et puis il ne faut pas oublier que c’est aussi un coureur complet. Il peut rouler, passer les bosses. Ce n’est pas qu’un sprinter. »