Philippe Gilbert s'excuse auprès de Meersman

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo

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Peter Sagan a assumé son statut de favori ce dimanche sur la course en ligne du Championnat d'Europe. La Belgique a pesé sur la course mais doit se contenter d'une huitième place pour l'ancien Champion du Monde Philippe Gilbert. Le Champion de Belgique s'est confié à Directvelo après la course.

DirectVelo : Tu prends la huitième place ce dimanche. Quel est ton premier sentiment ?
Philippe Gilbert : C'est une grosse déception parce que on venait avec l'ambition de faire beaucoup mieux. Je pense que la course reposait sur les épaules de trois pays : la Belgique, la France et l'Italie. Ce sont ces trois nations qui ont assumé la poursuite pour reprendre l'échappée matinale. Eliot Lietaer a roulé pendant plus de 100 kilomètres en tête de peloton.

La Belgique s'est retrouvée à cinq tours de l'arrivée avec Ben Hermans et Jelle Vanendert dans un groupe de 18 coureurs. Difficile à gérer ?
Ce fut une situation un peu bizarre car nous n'avions aucune assurance de victoire dans ce groupe. Ils étaient un peu isolés. J'ai été voir Kevin De Weert à la voiture. Nous n'avions pas vraiment le choix. Soit on laissait le groupe Vanendert-Hermans partir et la course était pliée mais il y avait des coureurs redoutables devant. Il a demandé à toute l'équipe de rouler à l'exception de Gianni (Meersman) et moi. Nous avons très bien négocié la suite.

« UN COUP DU DESTIN »

Dans la dernière bosse, Gianni Meersman lance le sprint pour toi à 500 mètres et tu ne sautes pas directement dans sa roue...
Je pense que si Gianni fait son sprint pour lui, il prend certainement une meilleure place que moi. Il avait même pris un petit avantage. C'est la déception de la journée. Je m'excuse auprès de lui. Je suis surtout déçu pour cela. Que je manque un résultat, c'est une chose mais que je prenne la place d'un autre, ce n'est pas agréable. Je trouve cela regrettable mais bien sûr on ne peut pas prédire à l'avance.

Ton intention de base était d'isoler Peter Sagan. Cela n'a malheureusement pas marché.
J'y ai cru à presque deux tours de l'arrivée. Bon évidemment, c'était à cause d'une chute. On s'est retrouvés à trois Belges devant (Benoot, Hermans et Gilbert, NDLR). La situation était bonne pour nous. J'ai pensé que c'était peut-être un coup du destin. Ce n'est pas bien de profiter de ce genre d'incidents mais cela fait partie de la course. Malheureusement, personne ne voulait rouler. La France a tout ramené.

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